Alors que la rentrée des classes se prépare, l’équipe éducative de l’école Michel-Ange s’apprête à accueillir leurs élèves dans une école rénovée. La toiture de l’établissement s’était effondrée, à la suite d’un incendie survenu pendant les violences urbaines, après la mort de Nahel à Nanterre en juin dernier.
Les flammes avaient ravagé la toiture de l’école Michel-Ange dans le quartier Saint-Ladre à Amiens. L’établissement avait été touché par les violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel, jeune de 17 ans abattu par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre le 27 juin dernier. L’école avait alors dû fermer ses portes, l’accueil des élèves étant impossible.
Ce vendredi 1er septembre, c’est dans une école rénovée que les professeurs font leur prérentrée, deux mois après les évènements. Des ardoises toutes neuves signalent la zone réparée. Plus aucun stigmate n’est visible. L’école est prête pour accueillir de nouveau les élèves.
Courachéa Madi-Mnemoi, professeure des écoles dont la classe a brûlé, fait preuve d’une grande résilience : "J'aimerais bien que les élèves qui ont vu ce qu'il s'est passé voient que l'école est toujours là, qu'ils oublient ce qu'il s'est passé".
L'incendie toujours dans les esprits
Mais l’incendie reste dans les esprits de ses collègues, comme Séverine Boquet, directrice de l'école "C'était un gros choc, on n'est pas préparés à subir ça, c'est injuste, compliqué à gérer. Beaucoup de parents, beaucoup d'enfants ont été stressés. Ce n'était pas une bonne fin d'année." Malgré les inquiétudes, elle reste sereine et confiante quant à la rentrée à venir.
Anne, une autre enseignante, a exprimé son ressenti : "On y pense encore. C'est vrai que c'est désastreux ce qui s'est passé. Surtout que l'école avait été refaite au niveau des peintures. On a été désolés de ce qui s'est passé. On ne comprend pas, on espère que ça ne se reproduira pas. On appréhende." L'incident a laissé une empreinte durable sur la communauté éducative.
Mais l’école est déterminée à tourner la page, à faire en sorte que ces images ne soient plus qu’un mauvais souvenir. Reste les inquiétudes traditionnelles liées à toute rentrée des classes. Les pleurs des enfants, la séparation des parents. Rendez-vous lundi 4 septembre.
Avec Dominique Patinec / FTV