Pour rendre pérenne leur élevage de vaches laitières, la famille Avet, basée à Éplessier (Somme), a choisi de se diversifier. Depuis quatre ans, ils vivent mieux de leur métier en transformant leur lait en fromage, beurre ou yaourts et en proposant leurs produits en vente directe.
Le clan Avet, c'est un couple, Claire et Yannick, leur fils Tristan et leur centaine de vaches. À l'origine, leur exploitation familiale d'Éplessier se dédiait exclusivement à la production de lait. Mais pour prénniser leur et associer leur fils, les parents ont décidé en 2016 de se lancer dans la fabrication de fromage, de yaourt et de beurre.
On est dépendant du cours du lait, du prix des aliments, du coût de la maintenance du matériel. Grâce à la transformation, on l'est un petit peu moins.
"Ça s'est fait doucement, ça a pris de l'ampleur (...). Il faut aimer ça, car ce n'est pas du tout le même métier, explique l'agriculteur. C'est compliqué d'élever des vaches, mais le fromage c'est bien plus de boulot," assure Yannick, pour qui les journées se sont alongées. "On vit mieux de notre métier," ajoute-t-il en souriant. Le père de famille estime qu'en le transformant en fromage, son lait est valorisé "trois à quatre fois plus" que lorsqu'il le vendait brut à la laiterie.
Des pâturages à la boutique
Les agriculteurs, élèvent, transforment le lait mais vendent aussi eux-même leurs produits. Pour Claire qui tient la boutique de vente direct à la ferme, le contact avec les clients est primordial. "On leur montre ce qu'on fait du début à la fin. Des clients reviennent toutes les semaines, c'est qu'on doit faire de bonnes choses et que ça plaît."Elle vient de vendre une livre de beurre, des yaourts et une mimolette à une habituée à la boutique de leur ferme. "En plus d'être très sympathiques, on sait ce qu'on achète lorsqu'on vient ici," confie cette habitante d'Éplessier qui vient faire ses emplettes.
Si nous n'avions pas mené la transformation de notre lait, je ne sais pas si nous serions encore là. Tristan n'aurait pas pu nous rejoindre, puisque nous étions une trop petite structure.
Ce jour-là, leur fil tient un stand au marché fermier d'Ailly-le-Haut-Clocher, à une quarantaine de kilomètres au sud. "Je pense que la vente direct, c'est l'avenir. Les gens apprécient, assure le jeune homme. Avec la vente directe, on a des retours directs sur nos produits. Le clan Avet a déjà d'autres projets de diversification : investir pour se lancer dans la glace et embaucher pour se laisser un peu de temps en famille.