Street-art. Un festival réunit graffeurs et breakdancers : "ça sert à démocratiser la culture urbaine et toucher un public très large"

Pour la deuxième année consécutive, le village d'Ailly-sur-Noye, dans la Somme, a accueilli "Jam sur Noye". À l’origine consacré aux graffitis, cette édition proposait aussi du rap et du breakdance. Un objectif : promouvoir la culture urbaine.

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Bombes de peinture à la main et regards concentrés, une vingtaine d’artistes s’affairent. Certains sont graffeurs professionnels, d’autres amateurs. Tous ont accepté de relever un défi : en deux jours, ces 20 et 21 mai 2023, réaliser une fresque de 300m² sur les locaux techniques de la commune d’Ailly-sur-Noye.

"On a chacun des spécialités", explique Aubin, graffeur du collectif Cache Misère. "Certains font des personnages très réalistes, d’autres travaillent les lettres et les tordent dans tous les sens. Moi, j’aime bien les décors : créer un effet, donner un volume. Là, j’ai par exemple fait les planètes."

Démocratiser la culture urbaine

Pour cet artiste picard, participer à un tel événement a plusieurs intérêts : "sortir des endroits où on graffe habituellement, souvent des usines" et "échanger avec le public".

Ici, on est un peu au grand jour, ça permet d’expliquer notre démarche [...] Les visiteurs nous donnent leurs retours et ils peuvent aussi mettre un visage sur les fresques, comprendre qui est derrière.

Aubin, graffeur

"J’ai essayé d’avoir une diversité d’artistes, chacun avec son style. Il y a des lettrages différents, des personnages différents, des pochoiristes… Ça sert à démocratiser la culture urbaine et toucher un public très large", confirme Simon Delannoy, président de l’association Baz’Art Pic’Art, à l’origine du festival.

Faire découvrir le breakdance

Pour sa deuxième édition, l’événement prend de l’ampleur et s'ouvre à d'autres cultures urbaines. Sur le week-end, un concert de rap et un battle de breakdance ont par exemple été organisés.

Kamil Bousselham, déjà deux fois champion du monde, a accepté l’invitation."Il y a encore énormément de personnes qui ne connaissent pas cette discipline. La partie chorégraphique, c’est connu. Mais le côté battle, face à face et avec tout ce que ça représente, beaucoup moins", explique cet Amiénois de 36 ans.

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Une démonstration de battle entre de jeunes breakdancers et Kamil Bousselham. ©Victoire Panouillet / FTV

En 2022, le breakdance est devenu une nouvelle discipline olympique. Les athlètes qui représenteront la France aux Jeux Olympiques de Paris 2024 seront connus à la fin de l'année.

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