Une centaine de personnes rassemblées à Amiens pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza : "C'est horrible ce qui se passe"

Alors que l'armée israélienne continue de pilonner Gaza, une centaine de citoyens se sont réunis devant la Maison de la culture, à Amiens, samedi 8 juin 2024 en fin de matinée. Ils réclament un cessez-le-feu et la reconnaissance de l'État palestinien, que refuse toujours Emmanuel Macron malgré les pressions.

Derrière ses lunettes de soleil, Sonia cache ses larmes. En ce samedi matin de juin, cette Amiénoise est venue avec sa fille au rassemblement en soutien au peuple palestinien. Entre deux sanglots, elle parvient tout de même à exprimer sa révolte. "J'ai des enfants, je ne supporte pas ça. C'est horrible ce qui se passe.

"La Palestine a toujours existé et elle existera toujours"

La mère de famille ne comprend pas le refus d'Emmanuel Macron de reconnaître l'État palestinien, alors que l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et la Slovénie ont franchi le pas ces dernières semaines, comme 143 autres pays avant elles. "C'est lamentable. La Palestine a toujours existé et elle existera toujours", tranche Sonia, drapeau palestinien à la main. 

Aux cris de "nous sommes tous des enfants de Gaza" et "qu'est-ce qu'on veut ? Le cessez-le-feu", une centaine de manifestants se sont mobilisés ce 8 juin 2024 devant la Maison de la culture, à Amiens. 

Hassan en fait partie. Casquette "be proud" (soyez fier, en français) vissée sur la tête, il dénonce "un vrai génocide à Gaza". Selon les chiffres des autorités palestiniennes, de l'ONU et de plusieurs ONG, au moins 35 000 personnes sont mortes côté palestinien depuis le 7 octobre, qui a coûté la vie à 1 194 Israéliens, selon l'AFP, et où 251 otages ont été capturés (dont 116 sont encore détenus). Il y a quelques jours, deux camps de réfugiés ont été bombardés à Rafah. Et samedi, Israël a annoncé la libération de quatre otages lors d'une "opération spéciale" dans la bande de Gaza.

"Le conflit n'a pas commencé il y a 34 semaines, mais il y a 75 ans"

"On n'est pas dupes, ce n'est pas suffisant [de manifester, ndlr]. Mais au moins, on est là pour manifester le fait qu'en tant qu'être humain, on ne supporte pas de voir ça tous les jours et que c'est scandaleux", appuie Hassan.

Il faudrait peut-être commencer à arrêter d'exterminer un peuple.

Shaïma, manifestante

Keffieh - symbole de la résistance palestinienne - noué sur la tête, Shaïma manifeste pour la deuxième fois pour demander un cessez-le-feu à Gaza. "Le conflit n'a pas commencé il y a 34 semaines, mais il y a 75 ans, en 1948. [...] Il faudrait peut-être commencer à arrêter d'exterminer un peuple", exhorte-t-elle. Quant à la reconnaissance de l'État palestinien, "si l'Espagne a réussi, si l'Irlande a réussi, la France peut très bien le faire", estime Shaïma.

Ces derniers jours, les pressions s'accentuent en France pour que le président de la République reconnaisse l'État palestinien. À l'Assemblée nationale, le 4 juin, des députés insoumis, écologistes et communistes se sont affichés dans l'hémicycle aux couleurs du drapeau palestinien. 

Le même jour, le quotidien Libération publiait une tribune intitulée "Reconnaissance de l’État palestinien : qu’attendez-vous monsieur Macron ?", signée par 230 artistes dont les créatrices de vidéos Léna Situations et Natoo, les actrices Adèle Exarchopoulos et Leïla Bekhti, les acteurs François Civil et Reda Kateb, ou encore les chanteurs Rilès et DJ Snake. 

Samedi dernier, 300 personnes s'étaient mobilisées devant la mairie d'Amiens en soutien aux Gazaouis. 

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