Mardi 23 juillet, la métropole d’Amiens a fait une offre à Whirlpool France pour racheter les bâtiments qui n’intéresseraient pas les éventuels repreneurs du site. Les élus souhaitent faciliter sa revitalisation.
Nouveau rebondissement dans le dossier Whirlpool. Alors que le tribunal doit se prononcer vendredi 26 juillet sur les offres de reprises de l’entreprise WN, qui occupe une partie du site Whirlpool, la métropole amiénoise vient de se positionner pour racheter certains bâtiments.Même si la société Whirlpool a délocalisé sa production en Pologne, elle est toujours propriétaire du site de 160 000 m², dont 55 000 m² de bâtiments. Selon la décision du tribunal ce vendredi, il est donc probable qu’un repreneur récupère une partie des bâtiments. Mais pour l’instant, aucune offre ne prévoit de reprendre la totalité du site.
Un euro symbolique
Avec une longue concertation, les élus de la métropole ont donc décidé de faire une offre d’un euro symbolique auprès de Whirlpool pour racheter les bâtiments qui n’intéresseraient pas les futurs repreneurs. Pas question pour autant de proposer un montant plus alléchant au groupe, qui reste "responsable de cette situation". "L’idée, c’est de favoriser la revitalisation du site, explique Hubert Flandre, directeur général adjoint d’Amiens Métropole en charge de l’attractivité du territoire. Cela nous permettra d’y attirer de nouvelles entreprises, de louer des bureaux à des prix raisonnables ou de revendre à des sociétés avec un réel projet".Selon Hubert Flandre, la métropole et le groupe américain seraient encore en train de discuter des modalités de rachat. "Il y a quelques réglages à faire car le bâtiment était utilisé pour une seule activité. C’est comme si on avait une maison et qu’on devait la diviser en plusieurs appartements" ajoute-t-il.
Les élus ont décidé de faire un effort
Ce rachat permettrait aussi à la métropole de maîtriser le développement de cette zone et d'éviter de nouveaux fiascos semblables à la reprise du site par Nicolas Decayeux, dont l’entreprise WN a été placée en redressement judiciaire début juin. "Malgré l’urgence de boucler ce dossier, nous ne souhaitons pas brader ces bâtiments et laisser n’importe qui s’y installer pour dire que tout est réglé, reconnaît le DGA. Les élus ont décidé de faire un effort et l’objectif serait vraiment d’avoir des entreprises attractives".
Contacté, le groupe Whirlpool n’a pas encore donné suite à nos sollicitations.