Installée sur l'ex-site Whirlpool et repreneuse d'une quarantaine des ex-salariés en août 2019, Ageco agencement se développe doucement à Amiens. Afin d'éviter une nouvelle mésaventure WN, l'activité de l'entreprise est surveillée et accompagnée par un comité réuni par la préfecture.
Sur l'ancien site de Whirlpool à Amiens, la nouvelle commande numérique laser a remplacé les sèche-linges. Depuis le mois d'août 2019, annonce de la reprise par Ageco agencement, l'entreprise se développe et voit grand.
"Notre but, c'est de concentrer toute la production dans cet ensemble de bâtiments, avec la partie découpe laser, l'assemblage, la soudure et la peinture," explique Antoine Gerard-Shine, le cofondateur de cette entreprise spécialiste dans la conception de locaux commerciaux.
Des signes encourageants
L'objectif du repreneur est de faire oublier aux 40 employés l'échec de WN : en septembre 2017, l'entreprise avait tenté une première reprise du site de Whirlpool et de près de 160 de ses 286 salariés initiaux, mais n'a jamais rien produit malgré l'argent public investi. Aujourd'hui, avec le nouveau patron, les clients et les commandes sont là."Là avec Ageco, le travail est plus diversifié, remarque Francky Henache soudeur et ex-Whirlpool. On ne fait jamais la même chose. On fabrique des pilônes, de lagrencement métal pour Carrefour, pour Décathlon." Lorsqu'on lui demande s'il a confiance en le repreneur, son collègue Arnaud Klock aquiesce : "Je pense oui, vu la structure que possède Ageco. Il y a une force et des moyens derrière."
Des moyens, Ageco n'en manque pas. L'entreprise a investi 600 000 euros dans cette nouvelle industrie. "Sur la menuiserie, on est rentables en 18 mois. Sur la metallerie, j'ai bon espoir qu'on le soit d'ici 15 mois !" s'enthousiasme Antoine Gerard-Shine.
Un suivi régulier
Malgré les 20 millions d'euros de chiffres d'affaires annuels, l'entreprise doit rendre rendre des comptes. C'est l'obligation fixée par les pouvoirs publics qui ont avancé 3,5 millions d'euros. Régulièrement, un comité de suivi de l'activité de l'entreprise, installé par la Préfecture, se réunit afin d'avoir une vision précise de la situation actuelle des salariés et du site... et d'éviter un nouvel échec."C'est une entreprise qui change d'échelle, qui doit donc s'adapter et cela comporte des risques, glisse la préfète de la Somme Muriel Nguyen. L'objectif, c'est de l'accompagner dans son développement". La reprise par Ageco montre déjà des signes encourageants : l'entrprise en a déjà embauché une quinzaine d'employés en plus depuis l'été.