Dans la Baie de Somme, les mytiliculteurs s'activent pour ramasser les tonnes de moules de bouchot qui finiront dans vos assiettes en un temps record. À Saint-Quentin-en-Tournont, chez les Delaby, la récolte des moules se fait en famille.
Le travail commence à l'aube, lorsque la marée est basse. Il faut faire vite, et heureusement aujourd'hui, l'activité est mécanisée.
Une arracheuse permet d'accélérer la cueillette des moules arrivées à maturité après s'être nourries pendant deux ans.
Depuis 1981, la famille Delaby possède 14 000 pieux qu'il faut régulièrement changer notamment après les tempêtes hivernales. "Désormais, on a un nouveau système qui permet d'aspirer de l'eau et d'enfoncer plus facilement les pieux", explique Guillaume Delaby.
500 tonnes de moules par an
Le jeune homme de 33 ans, fait partie de la deuxième génération de mytiliculteurs avec ses deux frères. "J'ai arrêté l'école à 16 ans et j'ai pris mes bottes pour partir avec mon père sur les concessions", confie-t-il.
Un métier âpre, mais qu'il a choisi. Les Delaby travaillent 7 jours sur 7 en pleine saison et récoltent chaque année 500 tonnes de moules de bouchot, vendues pour l'essentiel de Fort Mahon au Tréport chez les restaurateurs et les poissonniers.
Assurer la relève
"Nous avons été les premiers à planter les premiers pieux et sur le nombre de mytiliculteurs qui ont commencé en même temps que nous, on est peut-être les seuls derniers", témoigne Caroline Delaby.
Après 40 ans de métier, elle peut compter sur ses fils pour assurer la relève. "Ils ont tout pour travailler, maintenant c'est à eux d'avancer", conclut-elle.
Voir le reportage dans son intégralité sur la chaîne YouTube de France 3 Hauts-de-France.