Alors qu'au niveau national les chiffres des tués sur les routes sont en nette baisse, la Picardie fait figure de mauvaise élève. Ce matin encore un motard a trouvé la mort sur l'A28 dans le sud-ouest de la Somme. C'est le douzième tué sur les routes du département.
Un motard britannique de 44 ans est décédé ce matin vers 2h30 après avoir percuté un sanglier sur l'A28 entre Rouen et Abbeville, dans le Vimeu. C'est la douzième personne qui décède sur les routes de la Somme... Si la tendance au niveau national est plutôt positive, les chiffres des accidents comme des décès sont en hausse dans le département par rapport à l'année précédente.
On déplore quarante-quatre accident supplémentaires par rapport à 2017 sur la même période, 62 blessés supplémentaires et 2 morts de plus.
C'est absolument insupportable
Le préfet Philippe de Maester était invité ce matin dans l'édition de 8h de France Bleu Picardie. "À la fois je suis en colère mais aussi désemparé face au comportement de nos concitoyens. On est dans une situation où des accidents se produisent à cause d el'alcool, le non-respect de la vitesse, la conduite non prudente. Ce sont des vies et des drames familiaux qui sont en jeu...", déplore le préfet.
Durant les huit derniers jours, trois personnes sont mortes sur les routes. Les victimes sont essentiellement des jeunes, selon le préfet, qui donne des exemples de drames. "Cyril a 20 ans, il roule sur la D1001, il veut doubler une camionnette et heurte frontalement un véhicule qui roule dans l'autre sens. Le choc est terrible, il est éjecté de son véhicule et meurt. Il était sous l'emprise de l'alcool"
"C'est absolument insupportable", déplore le préfet qui assure que "l'engagement des forces de police et de gendarmerie est très fort." et pointe du doigt le comportement des automobilistes et leur mentalité face aux mesures du gouvernement pour réduire la vitesse. "Depuis une quarantaine d'années, chaque fois qu'on a voulu prendre des mesures de sécurité routière, on a eu droit aux mêmes commentaires idiots. Pourtant, en 40 ans, on a divisé par dix le nombre de morts", conclut le préfet.