Le spécialiste belge de la transformation de pommes de terre (frites et purée) va implanter sa seconde usine à Péronne, dans la Somme. Le démarrage de l'activité est prévu en 2024, son ouverture en septembre 2026.
La pomme de terre fait son retour à Péronne (Somme). Ce qui ressemble aujourd'hui à un terrain vague laissera place, en septembre 2026, à l'entreprise belge de transformation de la pomme de terre, Ecofrost. Annoncé dans un premier temps en 2022, l'acte de vente a été signé il y a quelques jours entre le fabricant belge de surgelés et la ville de Péronne, propriétaire depuis 2017. " On a eu des contacts quasi immédiats avec Ecofrost en 2018, alors qu'on n’avait pas imaginé ce qu'on voulait faire du site", rappelle Eric François, président de la communauté de communes de la Haute-Somme.
Il y a dix-sept ans, sur ce même site, la firme française Flodor fermait les portes de son usine de production de chips. Entreprise historique de la région, son image a été entachée dans les dernières années de son existence, symbolisée par la longue bataille des employés avec ses derniers propriétaires, l'Italien Unichips.
"C'est le retour de la pomme de terre et de l'emploi"
Angelo Ondicana, ancien délégué syndical de Flodor
"C'est le retour de la pomme de terre et de l'emploi, se réjouit Angelo Ondicana, ancien délégué syndical de Flodor. C'est un symbole que ce soit encore de la pomme de terre. Le site va renaître".
"Nouvel élan"
Eric François promet "un nouvel élan pour la région de Péronne " avec "70 emplois" d'abord, 120 dans un second temps", principalement "au niveau des transports, de la maintenance et de l'agriculture". Pour alimenter la transformation de la matière première, la pomme de terre, "4000 hectares de culture" seront nécessaires.
Sur les vingt-deux hectares, treize sont vendus à la société belge, qui a vu en Péronne et la Picardie, un emplacement stratégique. Implanté sur les bords du futur canal Seine-Nord-Europe, dont l'ouverture est envisagée en 2030, le successeur de Flodor compte produire jusqu'à 200 000 tonnes de frites surgelées et de purée par an. Soit "40 % de la production du groupe à terme", selon Olivier Maes, responsable du projet chez Ecofrost, interrogé par Les Echos en 2022.
Le début des travaux est attendu en février 2024 et les produits transformés seront dédiés uniquement au marché français.