"C'est un oiseau spectaculaire qui m'a toujours fasciné" : passionné par les paons, il en élève depuis 50 ans dans la ferme familiale

Après une visite au zoo d'Amiens, Jean-Pierre Lassale s'est pris de passion pour les paons. Depuis, il les élève pour son seul plaisir des yeux. Et cela fait cinquante ans que ça dure.

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Ils n’aiment pas le vent. Ils n’aiment pas la pluie. Et quand on s’approche d’un peu trop près, ils s’enfuient. "Le paon, c’est un animal farouche qu’on ne peut pas domestiquer. Ça reste sauvage", rappelle Jean-Pierre Lasalle, éleveur de paons.

Effectivement. Pendant plus d’une heure, nous allons jouer à cache-cache avec la bête. Et ce n’est pas faute d'essayer de l’amadouer avec des graines. Mais au fait, qu’est-ce que ça mange un paon ? "Ça mange comme une poule, un dindon. Du blé, du maïs. Je leur mets à manger dans un nourrisseur et ils se débrouillent. Ça mange aussi de la verdure : si j’ai des restes de salade, de pain, je leur donne", explique l’éleveur en jetant des morceaux de pain dur dans l’enclos.

Premier couple à 15 ans

Jean-Pierre Lasalle connaît les goûts de ses paons par cœur. Il en élève une vingtaine dans la ferme familiale de Favières, dans la Somme. Des bleus, les originaux venus d’Inde. Des blancs ou des panachés bleus et blancs, issus d’une mutation génétique naturelle. Mais "la mutation nigérienne, ce sont mes préférés. C’est un bleu aux ailes noires et la femelle est plus ou moins noire et blanche", confie-t-il.

Passionné d’oiseaux depuis toujours, Jean-Pierre Lasalle a commencé l’élevage à 7 ans avec des perruches bleues. Puis, un jour, au détour d’une visite dans un zoo, il se prend d’amour pour les paons. "C’est un oiseau spectaculaire. Qui m’a toujours fasciné. J’ai eu mon premier couple à 15 ans et j’en ai depuis ce temps-là. Ça fait déjà un bon bout de temps !", sourit-il.

Certains de ses oiseaux ont vécu jusqu’à 25 ans. Un bel âge pour peu que les paonneaux passent le cap des premières semaines.

Trois ans avant de pouvoir faire la roue

Les plus fragiles vont en couveuse à 38 °C. "À vrai dire, je me sers peu de la couveuse pour les œufs de paonne. Ça couve très bien. C’est très maternel. Une paonne, ça pond 5 œufs à 6 œufs. Après, elle couve pendant 28 jours. Ça élève très bien ses poussins. Mais il faut les mettre à l’abri du mauvais temps et des nuisibles. Donc, je les rentre toutes les nuits pendant 2 mois à peu près. Restent des nids qui sont mal placés ou une femelle qui ne couve pas. Là, je les mets en couveuse. Ensuite, c’est une poule naine qui les élève. De temps en temps, je rachète des oiseaux. Je change un mâle ou une femelle. Surtout des blancs qui sont plus sujets à la consanguinité. La femelle blanche est nouvelle de l’année dernière. L’élevage est difficile, il faut être passionné ! Chaque année, je le dis que je vais arrêter, mais je recommence !"

De la patience, Jean-Pierre n’en manque pas pour admirer le plumage de ses paons. Car c’est bien pour le seul plaisir des yeux qu’il élève celui qu’on appelle aussi l’oiseau dragon. "Je ne me lasse pas de les regarder. J’ai d’autres espèces d’oiseaux, mais le paon, c’est mon oiseau préféré. Les plumes de la queue commencent à pousser à l’âge de 2 ans. Uniquement chez les mâles pour séduire la femelle et ça met plusieurs mois. Au printemps de leur troisième année, ils sont parés de ces plumes qui font plus d'un mètre de long", explique-t-il, un grand sourire aux lèvres.

Aux premiers rayons du soleil, la parade nuptiale peut commencer. Malgré les années, Jean-Pierre est toujours subjugué par le spectacle. Cet été, les plumes tomberont. Il n’y aura plus qu’à se baisser, pour les ramasser et les offrir aux promeneurs.

Édité par Jennifer Alberts / FTV

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