Comme l'année dernière, il sera interdit de chasser le courlis cendré sur la saison 2020/2021. Pour le ministère de la Transition écologique, l'objectif est que l'oiseau placé dans la catégorie d'espèce "quasi-menacée" en 2007, soit requalifié en "préoccupation mineure" d'ici 2025.
Cette année encore, il sera impossible de chasser le courlis cendré sur le littoral picard. Alors que l'ouverture de la chasse du gibier d'eau en Picardie débutera ce samedi 1er août, le ministère de la Transition écologique a publié lundi 27 juillet, un arrêté ministériel, interdisant sa chasse pour la saison 2020-2021 sur l'ensemble du territoire métropolitain. L'arrêté est en vigueur jusqu'au 30 juillet 2021.
Une espèce inscrite sur la liste rouge des espèces menacées
Le courlis cendré est le plus grand limicole (oiseaux à longues pattes qui fréquentent les zones humides) d'Europe. Ce petit échassier est assez commun sur le littoral Picard et celui de la mer du Nord. Le courlis cendré est catégorisé comme une espèce "quasi-menacée" dans la liste rouge UICN depuis 2007. Il fait l'objet d'un plan d'action international, adopté en 2015, par les signataire de l'Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateur d'Afrique-Eurasie, dont la France est membre. L'objectif est de faire repasser l'espèce dans la catégorie "préoccupation mineure", d'ici 2025.
Consultation publique défavorable à l'interdiction
Le 26 juin dernier, le ministère de la Transition écologique avait ouvert une consultation publique, sur son projet de suspendre la chasse du courlis cendré pour la saison 2020-2021. Elle s'est terminée le 17 juillet émettant un avis défavorable au projet d'arrêté, à 64,6%.Le ministère a donc choisi de ne pas suivre l'avis du grand public. "Cette consultation publique aura été marquée par une très forte mobilisation des partisans de la chasse du Courlis cendré. Ceux-ci reprochent notamment à ce projet de ne faire porter les efforts qu’au seul monde de la chasse alors que le déclin de l’espèce est principalement dû aux modifications ou atteintes des milieux", se défend-il, dans le motif de la décision. "Considérant que la chasse ne peut pas être ouverte en France tant que le plan de gestion adaptative international n’est pas mis en place, il est décidé de conserver le projet d’arrêté en l’état", se justifie le ministère.