À Montdidier dans la Somme, des élèves de terminale du lycée Racine se lancent dans un projet de rénovation de leur salle de classe. L'initiative est portée par l'association Shamengo, qui les accompagne pour mener à bien ce projet en utilisant des solutions durables.
"Dans les cuves derrière moi, c'est là où on va faire notre couleur", explique Aurélie Carmona-Bertin. Guide d'un jour, la directrice du site PPG de Moreuil montre à des élèves de terminale, du lycée Racine de Montdidier, les coulisses de la fabrication de peintures écoresponsables. Une immersion au cœur d’une industrie en pleine transition.
"On est aujourd'hui une usine de production, donc on va s'engager sur la consommation d'énergie, qu'elle soit électrique ou de gaz, de façon à les réduire, détaille Aurélie Carmona-Bertin. On va s'engager aussi sur la partie réduction des déchets. On a par exemple mis en place différent process, qui nous permettent de réduire 25 % de nos eaux de rinçage."
Ici, les lycéens découvrent comment optimiser les processus industriels tout en réduisant leur impact écologique. "Cela m'a un peu choquée quand j'ai vu que le premier déchet c'est l'eau, je n'aurais pas pensé, j'aurais pensé plutôt au plastique par rapport aux pots", s'étonne Mérine, élève de terminale. "C'est l'avenir de notre planète qui se joue. Si tout le monde fait des petits efforts comme ça, si l'entreprise fait des efforts, finalement, on arrive à de grandes choses", estime Romain, un autre élève.
Des solutions artisanales et innovantes
Depuis plusieurs semaines, les élèves travaillent sur l’éco-rénovation de leur salle de classe. Une démarche encadrée par l’association Shamengo qui les accompagne dans leur réflexion. "On a utilisé des supports pédagogiques et innovants qui les sortent de leur quotidien et les sensibilisent à la question et à des modes de vie plus durables", indique Catherine Berthillier, fondatrice de l'association.
Dernière visite, autre décor. Dans son moulin, un inventeur local présente aux lycéens une pierre fabriquée sans cuisson. Un procédé artisanal, mais hautement innovant, un exemple pour les enseignants.
"L'écologie ne se limite pas uniquement à jeter le bon papier dans la bonne poubelle, c'est montrer que le développement durable, c'est aussi des études scientifiques après le Bac, voire pousser dans des licences et des masters pour adapter la bonne solution au bon système, au bon environnement", souligne Laurent Dhenin, professeur de physique appliqué en sciences et technologies de l’industrie et du développement durable.
Entre rigueur industrielle et créativité artisanale, ces élèves imaginent déjà à leur échelle les solutions pour demain.
Édité par Eline Erzilbengoa / FTV