Pour freiner la surproduction de sucre, et la baisse des cours, le groupe Südzucker a décidé de fermer certaines de ses usines. Parmi elles, la sucrerie d’Eppeville, dans la Somme. Les salariés étaient en grève jeudi 13 juin pour protester.
Les semaines de lutte, la manifestation devant la maison-mère en Allemagne, puis le projet de reprise, n’ont rien donné. La fermeture de la sucrerie d’Eppeville, dans la Somme, semble inévitable. Mais les 132 salariés comptent se battre jusqu’au bout. La preuve avec cette grève jeudi 13 juin, à l’approche d’une nouvelle journée de négociations prévue lundi 17 juin.
L’action est symbolique mais les revendications sont réelles. Les employés s’opposent notamment au transfert de 76 d’entre eux vers un autre site, une mesure toujours floue selon eux. Ils attendent également un dialogue, et le respect de certaines promesses : "On nous avait promis à l’oral une prime de 2000 euros suite à une campagne sirop qui s’était bien passée, et une promesse de 6000 euros si la prochaine campagne se passait bien. Or ces deux primes ont été annulée", accuse Eric Séramy, représentant syndical CGC.
Site de stockage
Lundi, les 132 salariés feront le déplacement à Paris pour défendre leur emploi. Mais jusqu’ici le groupe Südzucker, maison-mère de Saint-Louis Sucre, s’est montré ferme. Selon lui, la France produit plus de sucre qu'elle n’en consomme, d’où le rejet du projet de reprise, pour mettre un frein à cette surproduction.Le site d’Eppeville ne fermera pas complétement mais sera transformé en site de stockage. Ailleurs en France, l’usine de Cagny dans le Calvados connaîtra le même sort, puisque là aussi le projet de reprise par les salariés a été rejeté. Les sucreries d’Etrépagny dans l’Eure et Roye dans la Somme sont en revanche maintenues.