En vacances au Kenya, Patrick Davergne, originaire de la Somme, a été testé positif au Covid-19. Alors que son état de santé se détériore, sa fille demande à ce qu'il soit transféré au plus vite dans un hôpital adapté, mais les autorités locales refusent.
Plus les heures avancent, plus l'inquiétude monte pour Eugénie Bruant-Davergne, habitante de Rue dans la Somme. Ses parents sont partis en vacances au Kenya le 8 mars dernier. Durant leur séjour, son père Patrick Davergne développe les symptômes du Covid-19.
"Au début c'était une bactérie intestinale, avec de la diarrhée, une forte fièvre, une déshydratation. Il a donc été hospitalisé et c'est là-bas qu'il a commencé à développé les symptômes du coronavirus. Avec de la toux et un essouflement notamment" explique-t-elle.
"S'il n'est pas transféré, ses jours sont en danger"
L'entrepreneur de 56 ans, est alors renvoyé à son hôtel où il a été testé par des médecins. En attendant les résultats, son état s'est détérioré. Il a donc été hospitalisé d'urgence dans un hôpital de campagne à Msambweni au sud du pays.Dimanche 22 mars, les résultats tombent, Patrick Davergne est atteint du coronavirus. Aujourd'hui, selon sa fille, il souffre d'insuffisance respiratoire. "Les médecins locaux ont diagnostiqué une pneumonie, il est sous oxygène mais il lui faut absolument un respirateur", alerte Eugénie Bruant-Davergne.
Or l'hôpital ne dispose pas des machines adaptées, d'où la nécessité d'un transfert urgent vers un autre établissement à Mombasa ou Nairobi la capitale. Ce que les autorités kényanes refusent pour éviter de propager le virus. Actuellement le pays est peu touché par cette pandémie avec 15 cas recensés.
"Le médecin de l'ambassade française m'a dit clairement que s'il n'était pas transféré ou s'il n'y avait pas un respirateur qui arrivait à lui, ses jours étaient en danger", confie-t-elle.
Une lettre adressée au président de la République
Pour sauver son père, Eugénie Bruant-Davergne a alors contacté le sénateur des Français à l'étranger, Damien Regnard. "Il a mis en place une cellule de crise en lien avec le ministère des Affaires étrangères. Tout le monde est d'accord au niveau français pour rapatrier mon père vers un meilleur hôpital, puis ensuite vers la France ou la Réunion, mais au niveau kenyan ça bloque."La jeune femme a donc décidé d'écrire au président de la République et aux ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de la Santé, en espérant qu'une réaction au plus haut sommet de l'État permettra de rapatrier son père au plus vite.