«La guerre est le plus beau cadeau fait à la révolution.» Parole cynique et prophétique. Lénine voyait clair lorsqu’il prononça ses mots, en 1914 : la révolution de février a emporté le tsar. Les nouveaux maîtres du pays ont poursuivi le combat et c’est leur erreur. En effet, le peuple est las et les bolcheviks l’ont compris. Ils favorisent un nouveau soulèvement. Octobre sera rouge.
Une paix sans annexion ni indemnités, voilà ce qu’espèrent les Russes ; mais ils sont bien les seuls. Les Allemands occupent un large territoire, et ils comptent en profiter. Au front, les soldats n’obéissent plus aux officiers. Ils ont même formé des comités et fraternisent avec l’ennemi. Les déserteurs sont légion. Kerenski, l’homme fort du régime, part en tournée et exhorte les troupes à reprendre leurs fusils. L’offensive tourne au fiasco.
Les chefs bolcheviks sont divisés. Lénine prêche une nouvelle révolution et l’emporte avec le soutien de Trotski. Brillant orateur, celui-ci électrice ouvriers et soldats. La lutte s’engage avec Kerenski. Lénine doit s’enfuir, mais Kerenski est assis sur un baril de poudre. Des généraux se rebellent, et marchent sur la capitale. Les milices bolcheviks sont réarmées et sauvent Pétrograd. Le combat est évité.
Dans la foulée, les Bolcheviks gagneront les élections.Le soviet de Pétrograd est à eux. Ils vont plus loin. C’est la révolution, sans coup de feu, ou presque. Quelques morts sont dénombrés. Les soldats réclament l’armistice. « Quand la terre appartiendra aux paysans, et les usines aux travailleurs, nous saurons que nous aurons quelque chose à défendre…» clame l’un d’entre eux. Russes et Allemands signeront la paix en mars 1918.
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