Il y a tout juste 30 ans, la tempête Viviane brisait le cordon de digue entre Ault et Cayeux-sur-mer

Remarquable par sa durée et son intensité, Viviane est considérée comme la tempête la plus violente depuis The Great Storm de 1987. Elle a eu lieu du 26 au 28 février 1990, provoquant d'importantes inondations en Baie de Somme.

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Une marée de coefficient 96, une mer avec une force de 8 à 10, des rafales de vent de 140 km/h, c’était le 26 février 1990. La tempête Viviane fait des ravages sur la côte picarde.
Le cordon de digue entre Ault et Cayeux-sur-Mer a lâché. À marée haute, La mer est montée d’un mètre. Elle a dévalé la grand rue inondant les caves, dévastant les magasins. On a même vu un pingouin à 8 km à l’intérieur des terres qui cherchait son chemin. Tout un symbole.
« De mémoire d’homme, on n’avait jamais connu ça » témoignait alors un Cayolais.Mers-les-Bains aussi est sous les eaux. La mer a fait son lit dans la rue. Et ce n’est pas fini. Le 27 février, le scénario se répète à marée haute. Les pompiers sont impuissants.
Le 28, la tempête associée aux grandes marées provoque sur le littoral des inondations jamais vues. La voirie, les jardins publics, la plage et le poste de secours, tout est à refaire.

Les agriculteurs sont inquiets. Les vagues, le vent, les forts coefficients de marée ont eu raison de la barrière de galets qui protège les bas-champs de Cayeux.
 

L’heure du bilan


Au Hable d'Ault, la mer a ouvert une brèche dans la barrière de galets de près de 800 mètres de long. L’eau a envahi les terres. 283 habitations sont évacuées. 3000 hectares de cultures sont engloutis, rendant les terres stériles. Elles ne pourront plus être exploitées avant 5 à 7 ans.

La tempête aura duré trois jours. Elle a laissé des traces et causé d’importants dégâts. Maisons, jardins, autos, rien n'est épargné.
Immédiatement, le département engage les travaux de réparations de la digue au nom de la solidarité nationale. Des travaux chiffrés à plus de 8 millions de francs.
La reconstruction, elle, est estimée à 45 millions de francs, soit plus de 11 millions d'euros actuels, ce qui nécessite la participation de l’État. L’espoir repose sur la visite présidentielle.

Le 10 mars, le François Mitterand se rend sur place avec 3 ministres pour constater l’étendue des dégâts. « Je ne suis pas venu les poches pleines. Simplement rien ne vaut le témoignage direct et il me tiendra à cœur de vous aider ».

Chose dite, chose faite. L'État, l'Europe, les pouvoirs publics locaux décident de financer la reconstruction et le renforcement de la digue. En 2001, 80 épis de béton font rempart à la mer.

 
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