JO de Paris 2024 : les CRS mobilisés, comment les communes du littoral se préparent-elles pour assurer la surveillance des plages ?

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Lors des JO cet été, pas moins de 35 000 policiers et gendarmes seront mobilisés chaque jour. Face à ce dispositif de sécurité conséquent, les municipalités du littoral anticipent et s'adaptent pour combler les effectifs manquants pour la surveillance estivale de leurs plages.

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En mars dernier, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin précisait le dispositif de sécurité à venir pour les Jeux olympiques de Paris. Chaque jour, pas moins de 35 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour l'événement. Une mobilisation colossale qui va courir sur toute la période estivale, et ce, jusqu'au 8 septembre, date de fin des Jeux paralympiques.

Ce dispositif de sécurité impacte directement ou indirectement les autres villes de France. Les CRS maitres-nageurs ne pourront par exemple pas être présents en renfort sur les plages pour assurer la surveillance et la sécurité.

Anticipations et légères baisses des effectifs

Sur la côte picarde et sur la Côte d'Opale cette mobilisation des CRS a un impact limité, car la plupart des plages sont surveillées par la SNSM depuis de nombreuses années. Dans la Somme, à Fort-Mahon-Plage, Quend et Cayeux-sur-Mer, les maires ont essayé de devancer les problèmes.

"On a anticipé, on nous avait dit que les JO nécessiteraient du monde et on s'y est pris assez tôt, cet hiver auprès de la SNSM. On aura les mêmes effectifs que d'habitude", atteste Marc Volant, l'édile de Quend. En pleine saison, 11 personnes sont nécessaires pour garantir une bonne surveillance de la plage.

Idem pour la commune de Cayeux-sur-Mer en convention avec la SNSM, qui s'y est prise en début d'année pour s'organiser au mieux. "On va avoir quand même une petite baisse du nombre de gendarmes, ils seront 6 contre 9 actuellement pour assurer la surveillance locale et le maintien de l'ordre", ajoute le maire Jean-Paul Lecomte.

À Fort-Mahon-Plage, la SNSM assurera aussi sa mission habituelle. Du côté des gendarmes, une petite diminution des effectifs est aussi à prévoir avec la garde républicaine à cheval. Cette dernière sera remplacée par un renfort en poste à Saint-Valery-sur-Somme pour assurer la surveillance dunaire, les campings sauvages, les débuts d'incendie etc...

Cette surveillance est très importante pour nous. En été, on peut passer de 1 300 à 30 000 dans la commune

Alain Baillet

Maire de Fort-Mahon-Plage

Du côté de la Côte d'Opale, Boulogne-sur-Mer ne devrait pas subir de changements concernant les effectifs de ses 8 nageurs sauveteurs habituels. Plus au sud, à Berck (Pas-de-Calais), cela pose question... "On a anticipé l'absence des CRS et on a recruté des surveillants pour les baignades civiles", soit pas moins de 24 personnes, indique le maire Bruno Cousein. Mais un problème apparaît selon lui : "Ce qui est du ressort de la police ne peut pas être remplacé par des civils : contraventions, rappel à l'ordre... J’espère que même s’il devait y avoir moins d’effectifs, il y aura quand même des membres de la police, pour le moment, nous n'avons pas d'informations sur cela..."

Des répercussions inattendues

Cependant, cette mobilisation pour les JO a quand même donné lieu parfois à des répercussions inattendues sur certaines communes... "Tout s'est arrangé maintenant", déclare le maire de Mers-les-bains, Michel Delépine. L'inquiétude est donc passée. Il faut dire qu'il y a plusieurs semaines, il a appris que la SNSM ne pourrait pas cette année assurer la surveillance de la plage, contrairement à ce qui était reconduit chaque année depuis plusieurs décennies.

La mobilisation des CRS a eu un impact indirect sur la petite commune de 2 800 habitants. Le maire explique : "Ils ont été rappelés à Paris pour la surveillance des JO et la SNSM a dû pallier les espaces inoccupés par les CRS sur d'autres plages. Il ajoute : "ce qui différencie notre situation par rapport à d'autres communes voisines, c'est qu'on avait une convention annuelle avec la SNSM, quand d'autres en avaient une pluriannuelle."

Il est alors impensable pour le maire que ses administrés et touristes n'aient pas de surveillance pour la baignade. "J'ai frappé à plusieurs portes et j'ai été mis en relation par le Département avec le Sdis. Pour la première fois, ce seront les pompiers qui assureront la surveillance de la plage", conclut-il.

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