L'exposition "La somme des préhistoires", qui ouvre ce samedi 23 mars, a pour but de montrer les traces importantes de cette ère, retrouvées dans le département. En avant-première, le personnel du musée a pu découvrir les vestiges mis en avant, afin de mieux accueillir et accompagner le public dans leur découverte.
"Une véritable forêt de découvertes." C'est ainsi qu'Agathe Jagerschmidt-Séguin, conservatrice du patrimoine au Musée de Picardie, débute la visite réalisée en avant-première, au personnel du lieu culturel. Agent d’accueil, administratif ou de surveillance, tous ont été invités vendredi 22 mars.
La nouvelle exposition "La somme des préhistoires" ouvre ses portes au public, à partir de ce samedi. "C'est un grand moment", s'enthousiasme Clément Paris, archéologue préhistorien à l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives). "On vient de clôturer effectivement deux ans de travail avec le musée, avec un comité scientifique composé donc du musée, de l'Inrap, du CNRS, du Muséum d'histoire naturelle de Paris."
Des vestiges issus du site archéologique d'Amiens-Renancourt
À l'origine de cette exposition, un nombre de fouilles importantes menées dans le site archéologique d'Amiens-Renancourt depuis 2014. Elles ont révélé une "occupation préhistorique datée de 2300 ans", rapporte le site de l'Inrap.
Par la suite, Clément Paris raconte : "on a souhaité faire cette exposition pour montrer que la Somme, plus généralement Amiens, révèle de nombreux gisements préhistoriques, très importants, connus dans le monde entier par la communauté scientifique. On a voulu montrer ça auprès du public amiénois et du public de la région. La préhistoire a une place importante dans notre territoire.”
Ce qui m’intéresse le plus, c’est de voir cette chronologie qui est assez énorme par rapport à cette région.
Emeline GantoisCoordonnatrice d'accueil du Musée de Picardie
Avant l'accueil des premiers visiteurs, ce samedi, le personnel du Musée de Picardie a eu le privilège de voir le résultat des mois de préparation. Philomène Ebosse, agente d'accueil, est touchée par "la grandeur, l’éclat et la luminosité" présente au fil de la visite.
Pendant des mois, les personnels techniques qui fabriquaient les décors n'ont cessé d'aller et venir. Emeline Genevois, la coordinatrice d'accueil du musée, n’avait pas envie de les voir avant "pour me donner cette surprise. Et je suis impressionné de voir la grosseur de ces animaux."
Laure Bochent, renchérit, "on s’attendait à quelque chose d’incroyable parce que c’est une exposition importante qui était très attendue. Comme d’habitude, les équipes techniques ont vraiment fait des miracles. Ce qui m’intéresse le plus, c’est de voir cette chronologie qui est assez énorme par rapport à cette région. Les gens vont se rendre de l’importance de notre région pour la préhistoire."
Une visite de repérage pour les guides conférenciers
Durant cette avant-première, des guides conférenciers étaient présents. Le but pour ces derniers et de s’imprégner de l’exposition pour la faire vivre auprès du public. "Tout semble important. Donc, il va falloir faire un tri. Mais l’exposition est bien mise en scène. On se projette assez facilement, que ce soit avec les tout-petits (maternelle) ou des publics plus adultes", analyse, Juliette Blondel.
De son côté, Laure Bochent a travaillé sur des documents papiers pour préparer le dispositif de médiation à destination des scolaires. Cette visite lui a permis d'avoir une vision réelle de l'exposition. Désormais, elle a "hâte de mettre en place notre dispositif, nos incollables à nos collègues. Et on hâte de les voir utiliser par les élèves et les enfants, car c’est la finalité de notre travail."
Pour le grand public, le mammouth et les statuettes de Renancourt sont visibles dans le cadre de cette exposition jusqu'au 3 novembre 2024.
Avec Mathieu Maillet / FTV