La récolte de la betterave sucrière à démarré cette semaine pour certains producteurs et se poursuivra jusqu'en novembre. C'est la deuxième saison sans quotas sucriers. Désormais le marché fait loi. Le cours du sucre a perdu 40% et son prix a été divisé par deux.
Terre remuée, feuilles arrachées, la campagne betteravière est bien lancée.
Grâce au soleil et aussi aux orages qui ont apportés l'eau nécessaire à leur développement, les betteraves ont un taux de sucre satisfaisant pour Jérôme Fourdinier "entre 140 et 150g de sucre pour une betterave et pour un champ de 7 ha, à peu près 100 tonnes".
Deuxième récolte sans quotas sucriers
L'an passé, les quotas sucriers fixés par l'Europe ont été supprimés. Résultat, la production à l'échelle mondiale est plus importante et la surface betteravière a globalement augmenté de 20% en Picardie.
Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les agriculteurs qui sont aujourd'hui soumis aux marchés mondiaux.
Les records de production ont aggravé la chute du cours du sucre qui a perdu 40% de sa valeur sur le marché mondial.
En revanche, à la sucrerie Sainte-Emilie, le directeur Vincent Lagasse se réjouit de la libération du marché : "Les producteurs européens étaient privés du droit d’exporter du sucre et ce droit a été retrouvé à partir du moment où les quotas sucriers ont disparu. On exporte effectivement dans le monde entier et c’est vrai que le groupe Cristal Union a établi beaucoup de partenariats commerciaux, notamment avec l’Afrique".
L'année dernière, la Picardie a produit à elle seule près de 16 millions de tonnes de sucre, soit les 3/4 de la production des Hauts-de-France.