Pour réaliser des économies et éviter la surconsommation, de plus en plus d'acheteurs se tournent vers la seconde main. À quelques semaines des fêtes de Noël, les bourses aux jouets connaissent un engouement croissant.
De plus en plus de personnes se pressent aux bourses aux jouets avant Noël avec l'objectif de faire des économies ou encore d'éviter la surconsommation. Mais cela demande de la patience et de l'observation, puisqu'il faut scruter chaque étal pour dénicher les bonnes affaires au milieu de centaines d'objets exposés.
À Salouël (Somme), au sud d'Amiens, c'est la cinquième année que les crèches de la commune organisent la bourse aux jouets qui permet de financer des projets dans l'année avec les enfants. Celle-ci est étalée sur deux jours, avec 90 exposants, permettant ainsi "aux gens d'avoir différentes choses, de bonnes affaires pour préparer Noël, et aussi pour les vêtements de seconde main", explique Estelle Darragon, l'organisatrice.
"On a des gens qui reviennent chaque année"
Estelle Darragon constate que les consommateurs cherchent davantage à faire de bonnes affaires à des prix très bas "pour préparer Noël", mais aussi pour les vêtements de seconde main. En deux jours, la bourse aux jouets a accueilli plus de 300 personnes. "C'est énorme", se réjouit-elle. Ce n'est pas tout, les exposants sont également plus nombreux, au point où les organisateurs ont dû en refuser une quarantaine.
"On a des gens qui reviennent chaque année. Notre bourse se tient souvent autour du 11 novembre et on a des gens qui nous disent : à l'année prochaine", ajoute l'organisatrice. La situation économique morose en France explique pourquoi les acheteurs viennent réaliser des économies. "Ce sont des petits prix et il y a aussi le jeu d'essayer de les réduire", en négociant, "mais peut-être moins qu'en rederie extérieure".
Le succès est également dû à une "grosse publicité" faite sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, et à l'affichage dans différentes communes aux alentours.
"Les gens se tournent de plus en plus vers la seconde main"
À une quinzaine de kilomètres au nord, à Raineville, se tient une autre bourse aux jouets. Coralie Marquis, exposante depuis 5 ans, a constaté la circulation autour des rayons dès son arrivée à 8h45 (la bourse ouvre à 9h). "Il y a toujours une bonne fréquentation, avance-t-elle. Un mois comme ça avant les fêtes de fin d'année, on a toujours pas mal de familles, de grands-parents à la recherche de jouets".
Si elle observe une fréquentation équivalente aux années précédentes, elle note toutefois que "par rapport à la conjoncture actuelle", les gens se tournent de plus en plus vers la seconde main. "Il y a aussi les plateformes sur internet sur lesquelles on peut vendre", mais des bourses aux jouets physiques permettent "aux gens qui n'ont pas forcément internet ou toutes ces applications de voir par eux-mêmes et de pouvoir toucher les jouets, les livres, voir s'ils ne sont pas abîmés", précise Coralie Marquis.
Les exposants doivent d'ailleurs payer leur emplacement, qu'ils finissent ou non par rembourser en fonction de leurs recettes. "L'objectif en arrivant le matin, c'est de rembourser l'emplacement, ce que j'ai fait. Donc ça va, je me dis c'est que du bonus, et ça débarrasse aussi !", conclut-elle.
Avec Lucie Caillieret / FTV