Altifort s’intéresse de près à l’aciérie nordiste Ascoval, en redressement judiciaire. Ce n’est pas la première fois que ce potentiel repreneur s’intéresse à une entreprise en difficulté dans la région. En 2016, le groupe avait repris l’usine Pentair, située à Ham.
Rien ne va plus à Saint-Saulve. Cette petite commune située dans le département du Nord fait la une de l’actualité depuis plusieurs semaines. C’est sur son territoire qu’est installée l’aciérie Ascoval, actuellement en redressement judiciaire. Sans repreneur, le site, qui emploie 281 personnes, risque de fermer.
Un candidat à la reprise s’est toutefois fait connaître : Altifort. Créé en 2014, le groupe est spécialisé dans la reprise d’entreprises en difficulté. Dirigé par deux hommes, Stanislas Vigier et Bart Gruyaert, le groupe emploie 1500 personnes et mise sur 200 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018.
D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que le groupe s’intéresse à une usine située dans les Hauts-de-France. En 2016, Altifort a repris l’entreprise Pentair, située à Ham, dans la Somme. À l’époque, France 3 Picardie avait suivi le parcours de cette usine, de l’annonce de sa fermeture en 2015 jusqu’à sa reprise inespérée l’année suivante. Syndicats, salariés et élus s’étaient largement mobilisés pour assurer un avenir à l’entreprise spécialisée dans la robinetterie industrielle. Les deux grands formats réalisés par nos équipes expliquent comment le groupe Altifort est parvenu à se positionner pour reprendre Pentair mais aussi comment les employés ont vécu cette longue période de doute, de colère et d’angoisse.
Pentair : retour sur l'histoire d'une reprise inespérée (Partie 1)
Pentair : retour sur l'histoire d'une reprise inespérée (Partie 2)
Depuis la reprise, environ 4 millions d’euros ont été investis, dont 300 000 euros d’aides régionales, dans le renouvellement des machines et la rénovation du site. Pentair, renommé Picardie Valves Industries, emploie désormais une centaine de personnes.
Aujourd’hui, les chasseurs d’entreprises en difficulté se tournent donc vers Ascoval, l’aciérie nordiste. L’État a mandaté un cabinet spécialisé pour étudier cette offre de reprise, afin de s’assurer de sa viabilité.