Des lycéens de Montdidier dans la peau des membres de l'ONU à New York : "c'est une occasion unique pour des élèves qui viennent d'un petit lycée de campagne"

Vingt élèves du lycée Jean Racine à Montdidier s'envoleront pour New York en mars prochain. Ils vont y représenter des diplomates de différents pays lors d'une simulation de session de l'Organisation des Nations unies.

En mars prochain, vingt élèves de première du lycée Jean Racine, à Montdidier, s'envoleront vers New York. Ce n'est pas un voyage scolaire traditionnel, mais un projet bien plus conséquent auquel ils participeront. 

Du 10 au 13 mars 2023, ils prendront part à une reconstitution grandeur nature de sessions des Nations unies, dont le siège se trouve à New York. Le lycée de la Somme est le seul établissement français à participer à cette session en 2023. C'est l'association à but non-lucratif, National High School Model United Nations (NHSMUN), qui organise ces rencontres internationales entre 100 à 5 000 lycéens, aux États-Unis. Quelques jours avant la session, du 7 au 9 mars, les élèves de Jean Racine parcourront New York et ses musées.

Représenter l'Écosse, Chypre et le Cambodge

Ce projet s'inscrit dans le cadre des ateliers Sciences politiques, que suivent les vingt participants, deux heures par semaine. Un dispositif qui vise à les aider à préparer leurs candidatures pour intégrer un Institut d'études politiques.

Il y a tout juste trois semaines, les élèves ont reçu les trois pays qu'ils représenteront : l'Écosse, Chypre ainsi que le Cambodge. "On ne représente pas la France. L'idée, c'est vraiment de se mettre à la place de diplomates pour représenter d'autres pays et en comprendre les enjeux", explique Amandine Caboche, professeur d'histoire-géographie au lycée, qui encadre le projet avec deux autres collègues.

Seuls ou par groupes de deux, les lycéens formeront des commissions pour traiter des thématiques assez pointues sur l'environnement, la sécurité, les droits de l'homme, la justice et les inégalités.

Quatre mois pour travailler sur leurs sujets

Il y aura par exemple un groupe qui travaillera sur un sujet intitulé "Progrès scientifique en Amérique latine", un autre se penchera sur la sécurité en mer de Chine méridionale. La thématique de l'après Brexit sera elle aussi bien présente puisqu'il s'agira de faire un point sur la situation en Écosse.

"Pour les trois jours de simulation, on sera réuni à l'hôtel Hilton, juste à côté de l'ONU. Et on dormira sur place, ce qui veut dire qu'il pourra y avoir des élèves conviés à des sessions nocturnes, pour des simulations de situations d'urgence", ajoute Amandine Caboche.

Les élèves ont quatre mois pour travailler leurs sujets : faire des recherches, définir leurs problématiques, réfléchir à des solutions et surtout rédiger des propositions. Avec une difficulté supplémentaire : tout est en anglais.

Sur place, ils auront la possibilité de rencontrer des membres de l'ONU des pays qu'ils représentent : ambassadeurs, diplomates, représentants des états membres, pour échanger sur leurs expériences.

"Une occasion de leur montrer des opportunités pour leur avenir"

"Ils devront prendre la parole en anglais devant tous les autres, réfléchir à des solutions sur leurs thématiques, mais aussi rédiger des motions", énumère la professeur d'histoire-géographie.

Vendredi 16 décembre, les élèves auront une visioconférence avec des membres organisateurs de l'association NHSMUN pour poser l'ensemble de leurs questions sur les sujets.

"Ce projet, c'est une occasion unique pour nos élèves, qui viennent d'un petit lycée de campagne, de se dire qu'ils ont la capacité de postuler à des IEP et grandes écoles."

Amandine Caboche

Professeur histoire-géographie

Pour financer ce voyage au coût global de 31 500 euros, des dons ont été apportés et une tombola a été effectuée. Un financement participatif est toujours en cours pour rassembler les 1 200 euros manquants, qui permettront aux élèves de pouvoir prendre une pension complète à l'hôtel.