Hostile au projet d'éoliennes en mer, une délégation de marins-pêcheurs a été reçue par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire. Celui-ci avait déclaré vouloir encourager et faciliter le développement des énergies marines renouvelables et des parcs offshore en particulier.
L'éolien en mer est selon Nicolas Hulot, promis à un grand avenir.
Il faut compter actuellement plus de dix ans avant de pouvoir installer un parc éolien en mer. Délai trop long pour le ministre de la Transition énergétique, qui déclarait en novembre 2017, lors des Assises de la Mer, vouloir simplifier les procédures afin d'accélérer la création des éoliennes offshore et ainsi rattraper le retard de la France en la matière. "La démonstration de sa rentabilité économique et énergétique viendrait très rapidement", déclarait-il.
Ce lundi, il rencontrait une délégation de cinq pêcheurs hostile au projet. Parmi eux, deux Picards, basés au Tréport. Ils luttent depuis des années contre le projet de parc éolien prévu à vingt kilomètres des côtes, 62 mâts géants dont ils ne veulent pas.
Ils ont sorti des cartes graphiques pour mieux montrer au ministre le problème auquel ils sont confrontés. C'est dans cette zone qu'ils lancent leurs filets.
"C'est une zone de la Manche qui est très riche et s'il y a une atteinte industrielle dans ce milieu-là, cela risque de déséquilibrer fortement cet espace et donc la richesse de la zone", précise Olivier Becquet, gérant de la coopérative des pêcheurs du Tréport.
Et pour mieux convaincre le ministre, les pêcheurs ont présenté une carte sur laquelle, ils ont défini une autre zone, comme l'explique Gérard Montassine, du Comité de pêche des Hauts-de-France : "Nous, on a donné une autre zone qui sera de moindre impact et c’est ce qu’on voudrait qu'il se passe, qu’on évite de dégrader cet espace qui est primordial pour toutes les activités qui se développent".