Jacky Kulik a rassemblé nombre d'amis et de proches, le 5 janvier 2020 à Monchy-Lagache (Somme), pour la 18e messe en l'honneur de sa fille assassinée le 10 janvier 2002 à Tertry. Une cérémonie célébrée un mois après la fin du procès de Willy Bardon, condamné à 30 ans de réclustion criminelle.
C'est un rituel qui perdure depuis 18 ans dans l'est de la Somme. Chaque année début janvier, une messe est célébrée en l'église de Monchy-Lagache à la mémoire d'Elodie Kulik, jeune femme de 24 ans violée et assassinée en 2002.
Dans l'enceinte religieuse, le portrait d'Élodie rayonne. Autour de la photo et de son père Jacky, 200 personnes sont venues se recueillir. Les proches, des anonymes aussi sont présents, tous marqués par l'assassinat qui s'est déroulé à quelques kilomètres de chez eux.
Le procès sur toutes les lèvres
Cette année, le souvenir de la jeune femme est ravivé par le procès de Willy Bardon qui s'est terminé il y a un mois à peine. Le 6 décembre 2019, l'Axonais Willy Bardon a été condamné par la cour d'assises de la Somme à 30 ans de réclusion criminelle.On peut refaire un procès, je serai prêt !
Jacky Kulik
La messe a beau être une demande de pardon, le procès est sur toutes les lèvres. L'appel de Willy Bardon choque.
On sent Jaky Kulik très serein depuis que le coupable est derrière les barreaux. "Pendant plus de quinze jours, j'étais incapable de faire quoi que ce soit. J'ai consulté, le docteur m'a dit que c'était normal, qu'il fallait que je décompresse [après le procès]. Bon, maintenant je suis bien. On peut refaire un procès, je serai prêt !"
L'interview de Jacky Kulik
Jacky Kulik : "On peut refaire un procès, je serai prêt !"Intervenant : Jacky Kulik, père d'Élodie Kulik, victime de viol et de meurtre en 2002. - France 3 Hauts-de-France - Reportage : Sophie Picard et Aurélien Barège.