Pour "continuer à faire de la distribution alimentaire, il faut qu’on ait les moyens", le Secours populaire alerte sur ses difficultés

Le Secours populaire de la Somme alerte sur sa situation financière 2023, "à tendance déficitaire". En effet, l’association observe une baisse des dons des particuliers et des entreprises partenaires, due au contexte inflationniste. Dans le même temps, la structure doit faire face à des charges fixes, elles aussi en augmentation.

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"On subit de plein fouet les charges", indique Joël Barbier, secrétaire général du Secours populaire de la Somme. À ce paramètre, s'ajoute la baisse des dons des particuliers et des entreprises partenaires. Un ensemble qui pousse l'association à alerter sur les difficultés qu'elle rencontre. "Entre le coût de la location du local, des stockages, des camions, le carburant. C’est l’inflation comme tout le monde.

Ce constat a lieu quelques jours après "le baromètre de la générosité", révélé par France Bleu, indiquant une baisse de dons des Français en 2023. Un recul de 9 euros des dons annuels, pour un total de 191 euros en moyenne.

En conséquence de ces deux points, le Secours populaire de la Somme prévoit de terminer l'année sur un budget déficitaire. Joël Barbier rappelle la spécificité de l'association qui ne fait pas que de l'aide alimentaire, mais de “multiples activités” : l'aide à l'accès aux vacances, à la culture, des aides énergétiques, des aides à l'accès aux droits... 

"Multiplier les initiatives, trouver de nouveaux bénévoles, "trouver de nouvelles ressources"

Joël Barbier, secrétaire général du Secours populaire de la Somme

Réunis ce week-end 21 octobre, comme tous les deux ans, le congrès départemental du Secours populaire était l'occasion d'échanger sur ces sujets, afin de mettre en place des actions pour y répondre. Aller de l'avant, "c’est dans les gênes du secours populaire pour garder notre indépendance”, exprime Joël Barbier. La situation "nous oblige à multiplier les initiatives, à trouver de nouveaux bénévoles, à trouver de nouvelles ressources, à trouver de nouveaux partenaires.” 

L'une des volontés actées lors du congrès est l'extension des actions du Secours populaire dans l'ouest du département. Au début de l'année, à Beauval, 15 familles étaient accueillies par l'association. Elles sont désormais 103 à être aidées. “Si on veut continuer à s’étendre [dans le département, ndlr], continuer à faire de la distribution alimentaire, il faut qu’on ait les moyens. En tant que bénévoles au sein de l’association, il faut qu’on soit créatif.

"Sur Amiens, on est à +15%, depuis le début de l'année"

Joël Barbier, secrétaire général du Secours populaire de la Somme

C'est pourquoi l'association tire la sonnette d'alarme afin de continuer à être "un généraliste de la solidarité". Le nombre de personnes faisant appel au Secours populaire est en augmentation. "Sur Amiens, on est à +15%, depuis le début de l'année." Par ailleurs, toujours sur Amiens, "il y a eu 173 inscriptions d'étudiants/post-bac" à l'association, pour un total de 600, depuis la rentrée universitaire, rapporte Joël Barbier.

Pour compenser la baisse de dons, le Secours populaire de la Somme ponctionne actuellement sur ses propres fonds. “C’est un petit peu de réserve" pour faire face aux charges incompressibles, explique Joël Barbier. Par ce message d'alerte, l'association espère voir venir de nouveaux donateurs, mais aussi de nouveaux bénévoles.

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