À la rencontre d'Eymeric Bizet, l'un des plus jeunes maires de France, à Remaugies dans la Somme

Eymeric Bizet, 21 ans, a été élu maire dans son village de l'est de la Somme. Loin des partis politiques, il voulait simplement s'investir dans la commune où il a grandi. Rencontre. 

Il n'est pas le plus jeune maire de France, mais pas loin. À 21 ans, Eymeric Bizet a pris ses fonctions au début du mois de juillet à Remaugies, un village de moins de 200 habitants près de Montdidier. Pourtant, ce n'était pas le projet initial. "La première idée, c'était pas de devenir maire, c'était de devenir conseiller. Mais comme personne ne se présentait, j'ai pris les choses en main", explique-t-il simplement, comme s'il s'agissait d'une tâche banale. "J'ai été taper aux portes pour trouver des colistiers, et finalement, j'ai eu assez peu de refus, mais on me disait que si je faisais tout ça, il fallait que ce soit moi le maire." C'est comme ça qu'il se lance dans l'aventure. Seul candidat, il remporte 100% des voix. 
 

De l'agronomie à la mairie

Titulaire d'un bac + 3 en agronomie, il est employé depuis un an comme commercial en semences, engrais et céréales. Une passion qu'il tient de son oncle agriculteur depuis tout petit. "Je ne me lance pas pour faire de la politique, c'est pas du tout le projet, j'adore ce que je fais", assure-t-il. "C'est vraiment pour le village, j'ai grandi ici, j'y suis attaché. J'étais juste curieux de voir comment ça se passait, c'est pour ça que je voulais devenir conseiller." Mais sans aucun attrait pour les partis politiques. 

Malgré son travail, le manque de temps ne lui fait pas peur. "Le temps, il suffit de le prendre. L'avantage du métier, c'est que j'organise mon planning comme je veux, du moment que le boulot est fait, ça va", confie-t-il d'un air détaché. "Le soir après le travail, après manger, je passe une heure ou deux à la mairie, parfois aussi entre midi et deux. Il faut prendre ses marques, c'est normal."
 

"On apprend tous les jours"

Son entourage était pourtant assez frileux au départ. "On me prenait un peu pour un fou", admet-il. "On me disait, ne t'engage pas là-dedans, c'est que des emmerdes. Mais en fait, non, il y a du bon là-dedans, on rencontre de nouvelles personnes, ça me plait !" Si l'expérience se passe bien pendant les six années à venir, il n'exclut pas de se représenter en 2026. 

Mais avant de penser à ça, il va falloir faire ses preuves. Le premier gros défi ? Boucler le budget avant la fin du mois de juillet avec son équipe. "Mais on ne part pas de zéro, les anciens maires avaient fait du bon boulot", précise-t-il. "Pour l'instant, ça se passe bien. On apprend tous les jours."

Comme premier projet, il envisage de rénover la salle des fêtes, si le budget le permet. La suite se fera en allant, au gré des besoins du village et de ses habitants. 
 
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