Somme : le bilan "positif" mais symbolique des cartes prépayées du département pour le personnel soignant

Le conseil départemental dresse un premier bilan "positif" de ses cartes prépayées offertes au personnel soignant et à utiliser dans les commerces locaux, même si, pour ces derniers, les gains restent symboliques.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Dans le cadre de son plan de relance de 50 millions d'euros, le conseil départemental de la Somme se félicite d'avoir à ce jour injecté 640 000 euros dans le commerce local à travers son dispositif Sortir ici en Somme, dont il a dressé un premier bilan, mercredi 18 novembre.

À la fin du premier confinement, le conseil départemental de la Somme lancait une "première nationale" en soutien à la fois aux personnels soignants ou aidants et au commerce local : 14 000 cartes prépayées de 80 euros chacune, utilisables uniquement dans les commerces du département, distribuées en juillet aux "personnels et acteurs des établissements et services médicaux sociaux de compétence départementale".

Résultat au 30 octobre : 640 000 euros ont été dépensés, selon le conseil départemental, qui y voit un "premier bilan positif".

1 400 commerçants bénéficiaires, surtout à Amiens

57% de l'enveloppe globale a été utilisée par les titulaires de la carte et le conseil départemental reste confiant sur son utilisation intégrale d'ici le 31 janvier, date de fin de validité des cartes. Les personnels soignants se sont principalement tournés vers les restaurants, mais aussi un peu les librairies, les bars, et plus occasionnellement les lieux de loisirs, pour un montant moyen de 35 euros.
 
"Sortir ici en Somme" : à table !
Infogram

Géographiquement, le secteur d'Amiens est le premier bénéficiaire avec 41% des dépenses, environ 265 000 euros dans les poches des commerçants amiénois. Abbeville n'est pas en reste avec 91 000 euros d'achats. En tout, 1 400 commerces de plus de 200 communes ont accepté au moins un paiement Sortir ici en Somme.
 
Pour le président du conseil Stéphane Haussoulier, "cette belle opération, innovante et solidaire, illustre la volonté du département de remercier les personnels du secteur médico-social de la Somme et d’impulser une reprise rapide de l’activité économique locale".

"Nous sommes heureux d’avoir contribué efficacement avec nos partenaires au succès de cette opération, renchérit Laurent Roubin, président du Directoire de la Caisse d'Épargne Hauts-de-France. Placée sous le signe de la solidarité, cette initiative n’en a pas moins une portée économique."

Une aide symbolique pour le commerce départemental

Les cartes ont ravi les 9600 titulaires à l'avoir utilisée à ce jour. Néanmoins, force est de constater qu'avec 640 000 euros d'achats, le soutien à "la relance de l'activité économique du territoire" est plus symbolique qu'autre chose.

"Rien que dans le centre-ville d'Amiens, en temps normal, nos 700 commerces faisaient environ 1 million d'euros de chiffre par jour", tempère un restaurateur, Pascal Hombecq.

Par ailleurs, il a préféré ne même pas participer à l'opération. "Sur tout le déconfinement, 5 clients se sont présentés avec la carte, j'ai refusé et je ne regrette pas", affirme-t-il, le déploiement d'un nouveau moyen de paiement étant trop lourd pour lui.
 

Il y a une procédure administrative, il faut installer un logiciel sur le terminal de paiement, former ses personnels, faire le compte chaque soir de ce qui a été payé avec cette carte, pour ensuite essayer de se refaire payer de l'autre côté... on perd du temps et donc de l'argent.

Pascal Hombecq, restaurateur à Amiens


Le conseil départemental regrette : "Il n'y a pas de procédure administive. D'ailleurs, pour 99% des commerçants, ça a été tout seul !"

Bien qu'il eut préféré qu'on "donne de l'argent plutôt que des cartes prépayées", le restaurateur souligne bien qu'il n'est "pas contre cette opération" : "D'autres ont peut-être fait du chiffre, et peut-être que des gens auront découvert un commerce et prendront l'habitude de revenir". À condition que le dit commerce ait survécu à la crise en cours.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information