La grogne des gilets jaunes contre les prix du carburant se propage en France. Le mouvement de blocage cible des autoroutes et des dépôts pétroliers. Mais quelles alternatives à ce "tout pétrole" dans les Hauts-de-France.
C'est la hausse du prix du carburant qui a déclenché le mouvement de protestation des gilets jaune. Utiliser systématiquement de l'essence ou du diesel pour les véhicule n'est pas une fatalité. Il existe plusieurs alternatives à l'utilisation de carburants "tout pétrole". Et certaines sont fabriquées dans les Hauts-de-France.
La classique voiture électrique
Plus de 6 000 voitures électriques circulent dans les Hauts-de-France. Dans le Nord, ce sont les constructeurs automobiles MCA à Maubeuge et Toyota à Onnaing qui les fabriquent.
Le constructeur français produit des Renault Kangoo 100% électrique, copie de son modèle diesel.
Le constructeur japonais Toyota, dans le Valenciennois, propose, lui, une voiture "hybride", la Yaris. Un véhicule qui bascule sur le moteur classique fonctionnant à l’essence en cas de besoin.
#Toyota produit sa nouvelle yaris à Onnaing. La première est sortie de la chaîne à 15 h 15 c'est une #hybrid pic.twitter.com/lacepZAq4S
— Martine Kaczmarek (@mkaczmarekvdn) 6 mars 2017
Les biocarburants
Les agrocarburants ou biocarburants sont fabriqués à base de végétaux contenant du sucre ou de l’amidon. La betterave, le maïs ou le blé sont utilisés dans sa fabrication. On parle généralement de filière « sucre » .
La sucrerie Tereos distille du bioéthanol à grande échelle dans son usine d' Origny-Ste-Benoite, dans l’Aisne. Elle produit 30% du bioéthanol français. Le fameux biocarburant E85 qui contient 85% d'éthanol, à base de betterave et 15% d'essence classique.
Le biodiesel ou le diester se fabrique lui, par pressage à chaud des graines de colza. Ce carburant est destiné aux véhicules diesel.
La ville de Calais teste des bus hybrides combinant biodiesel #Diester et électricité : https://t.co/GNSR0Ft5V3 pic.twitter.com/FTxCVckwL5
— Le plein d'avenir (@lepleindavenir) 16 mai 2017
Il se vend peu de voitures équipées pour rouler avec ce carburant dit « vert ». Pour pouvoir l’utiliser sur nos véhicules classiques, il faut installer un boîtier adapté.
L’entreprise Total s'est lancée dans le projet BioTfuel. Sur son site de Dunkerque dans le Nord, le pétrolier fabrique un biocarburant de deuxième génération, par voie thermochimique. il utilise de la paille, des résidus forestiers pour fabriquer du biogazole et du biokérosène de 2e génération.
Le gaz
De nombreux véhicules roulent au gaz naturel dans le monde. Cette pratique est peu répandue en France. Dans l'Oise, les camions de ramassage des ordures ménagères et une partie des bus de transport de l'agglomération du Beauvaisis roulent au gaz naturel pour Véhicule, le GNV.
Un autre gaz, le biogaz est produit par l'usine de Sequedin, dans le Nord. Une usine de valorisation des déchets organiques qui produit un gaz issu d'un phénomène naturel de décomposition des matières végétales ou animales. Sa production est essentiellement vendue à GRDF. Mais les bus de la métropole lilloise roulent au GNV et aussi avec ce biogaz.
L'avenir incertain mais nécessaire de ces filières alternatives
Ces alternatives aux carburants pétroliers très polluants existent et fonctionnent. Dés 2040, les véhicules à essence et diesel seront interdits en France. A cela s'ajoutent les mesures de circulation alternée des véhicules et la création de péages dans certaines grandes villes pour limiter la pollution de l'air.
[Émissions de CO2] ?? La filière française des biocarburants liquides et gazeux - biodiesel et bioéthanol et bioGNV réaffirment "leur rôle dans la décarbonation du secteur des transports". https://t.co/hptfm31LMT pic.twitter.com/3wnVVgUJNC
— Atmo Hauts-de-France (@AtmoHdF) 9 novembre 2018
Il est donc temps d'envisager d'autres carburants pour faire rouler nos voitures même si ils ne sont pas totalement écologiques.