TÉMOIGNAGE VIDEO. Mois des Fiertés : la lutte contre les discriminations LGBTQIA+ racontée par ceux qui les subissent

A l'occasion du mois des Fiertés LGBTQIA+, France 3 Hauts-de-France a donné la parole à des personnes gays, lesbiennes, bi et transgenres, qui racontent leur parcours et leur engagement. Des récits de vie inspirants pour lutter contre les discriminations, dans "Face Cam, les mots pour vous dire".

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Comment vivre son engagement LGBTQIA+ en 2022 ?

Joanna, 58 ans

Après un mal-être dissimulé pendant des années, Joanna a entrepris un parcours transgenre à l'approche des 50 ans, malgré les pressions familiales et professionnelles qu’elle subissait.

"Je suis enfin moi !"

Pour faire comprendre sa transition de genre au travail, elle a du s'entretenir individuellement avec tous ses collègues. Par la parole, elle a pu anticiper toute question inappropriée ou crispation.

Rémi, 22 ans

A l'âge de 19 ans, Rémi a été rejeté par sa famille suite à son coming-out gay. La Fondation Le Refuge, qui lutte contre l’isolement des jeunes LGBT+, lui a apporté son soutien en l'accueillant à Angers, pendant la période de confinement lié à la pandémie de Covid-19.
Aujourd'hui, il vit à Lille et a fait un film et écrit un livre pour raconter son parcours.

"Il y a deux mois, j'ai eu une idée saugrenue, qui m'a pris un soir. C'est de réaliser un reportage sur ma vie."

Estelle, 30 ans

"On dit souvent que ça avance, la société, qu'il y a des choses qui avancent. Oui, c'est vrai, mais ce n'est jamais assez."

Estelle est membre de l'association féministe et lesbienne Les Bavardes, à Amiens. Dans son parcours, elle estime avoir manqué de représentations et de modèles.

"Je ne savais pas sur qui prendre exemple."


Avec son engagement militant, Estelle a pu mettre des mots sur son vécu, son identité et ses convictions.

Laetitia, 64 ans

Laetitia est une femme transgenre. Elle a commencé son parcours de transition tardivement, car elle a eu plusieurs vies avant. Née dans une famille très marquée par la religion, elle n'a pu affirmer sa véritable identité trans et a dû se conformer à un destin que lui avaient tracé ses parents : mariage (elle en a connu trois) et paternité.

"Il m'était impossible de dire à mes parents que j'étais une fille dans un corps d'homme."

Après des décennies à s'habiller avec des vêtements féminins, cloîtrée chez elle, elle n'a franchi le pas qu'à l'approche de la soixantaine. Elle a fondé l'association Trans Mixité International il y a deux ans et demi, à Lille, pour aider les personnes dans la même situation qu'elle. Sa plus grande fierté : sa nouvelle carte d'identité !

"Devenir une personne transgenre, ce n'est pas un fantasme. On ne le choisit pas. On naît avec et on est obligé de l'assumer."

Christophe, 52 ans

Christophe a créé Front Runners Lille il y a cinq ans, une association de course à pied lilloise inclusive ouverte aux lesbiennes, gay, bi, trans et aux personnes LGBT-friendly.

"A commencé un harcèlement moral qui a duré un an."

Il nous raconte comment il a subi homophobie et sérophobie dans son entreprise. Cadre supérieur et manager dans un grand groupe, à la suite de son coming-out, Christophe a été rétrogradé par son employeur. Son directeur associait homosexualité et séropositivité et voulait l'obliger à avouer qu'il était séropositif. Ce harcèlement moral a duré un an. Depuis, il a quitté l'entreprise, après un procès aux Prud'hommes. Il a réussi à se reconstruire, après une reconversion professionnelle, grâce au sport.

Laurie, 21 ans

Laurie, étudiante, s'est engagée dans les Fiertés du Nord-Pas-de-Calais pour donner plus de visibilité aux causes LGBTQ+, pour se chercher ou se connaître. 

"Jusqu'à l'âge de 15 ans, je ne savais pas que c'était possible d'être LGBT. Je sais que ça paraît bête."

Alexandra, 30 ans

Alexandra vit un parcours de transition de genre depuis 7 ans, qu'elle surmonte avec l'aide d'associations, dans laquelle elle s'est engagée à son tour. Elle lutte contre les idées reçues et toutes les discriminations : transphobie, racisme, sexisme dans une approche intersectionnelle.

"J'avais des représentations avec des idées reçues qui étaient misérabilistes, axées sur les chirurgies, la détresse."

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