Les forts vents qui ont soufflé ces derniers jours sur le littoral de la Mer du Nord ont endommagé environ les deux tiers des 200 tentes installées sur le futur camp humanitaire de Grande-Synthe.
La mairie de cette ville proche de Dunkerque a évoqué des "dégâts" et n'était pas en mesure de chiffrer le nombre d'installations abîmées par les rafales de 110 km/h. "Certaines tentes se sont affaissées avec la tempête et la structure interne s'est cassée", a déclaré le directeur du cabinet du maire de Grande-Synthe, Olivier Caremelle. "Le délai et l'ouverture du camp en mars ne sont pas remis en cause. Les travaux de sécurité sont lancés", a-t-il ajouté.
Selon les derniers chiffres de la préfecture du Nord, environ 1500 personnes ont été recensées sur le camp du Basroch, alors que ce camp particulièrement insalubre en accueillait plus de 2500 mi-janvier. Début mars, les migrants doivent déménager dans ce nouveau camp aux normes internationales, qui sera géré par Médecins sans frontières (MSF) et la mairie. Une initiative non soutenue par l'Etat. "Il est trop tôt pour dire si le calendrier va être bousculé. Les conditions climatiques sont assez hostiles et ce n'est pas facile de lutter contre les forces de la nature", a déclaré Angélique Muller, coordinatrice chez MSF du futur camp. A terme, MSF a prévu d'installer 500 tentes, pouvant héberger chacune cinq personnes et accueillir ainsi près de 2500 migrants.
"L'urgence est de proposer une structure beaucoup plus saine pour tout le monde, avec un terme déjà tardif. On va tout faire pour que le délai ne soit pas affecté" par ces dégâts, a-t-elle ajouté.