Des interdictions de stade de deux et trois ans ont été requises mardi devant le tribunal correctionnel de Lille à l'encontre des dix supporters du LOSC poursuivis pour avoir envahi le terrain du stade Pierre-Mauroy, le 10 mars, à Villeneuve-d'Ascq.
Deux ans d'interdiction ont ainsi été requis à l'encontre de huit supporters et trois ans à l'encontre de deux autres des dix supporters qui pourraient également écoper d'une peine d'amende avec sursis de 4000 euros chacun.Le 10 mars, au coup de sifflet final de LOSC-Montpellier lors de la 29e journée de L1 (1-1), des fans du LOSC avaient pénétré sur la pelouse, criant "si on descend, on vous descend". Le parquet avait ouvert une enquête de flagrance tandis que le club du Nord avait déposé plainte pour violences aggravées, dégradations de biens et menaces de mort.
Les supporters étaient tous poursuivis pour "entrée sur une aire de jeu d'une enceinte sportive portant atteinte à la sécurité des personnes et des biens". Deux amendes de 150 euros et une de 550 ont par ailleurs été requises à l'encontre de trois supporters poursuivis également pour violences.
Un "dossier pour l'exemple" ?
Le LOSCa, quant à lui, demandé un euro symbolique. Lors de ce procès qui a duré plus de huit heures, les prévenus ont reconnu l'envahissement du terrain, invoquant pour la plupart la "frustration" d'une situation sportive difficile à l'époque. Me Frank Berton, avocat de neuf des dix prévenus, a dénoncé un "dossier pour l'exemple".
L'avocat du LOSC, Me Marc Messager, a quant à lui considéré "les réquisitions parfaitement fondées" après un "préjudice d'image, financier et pour le sport".
"Le LOSC n'a pas voulu faire de cette affaire une affaire d'argent mais une affaire de principe et de valeurs au sens moral du terme", a-t-il ajouté. La décision doit être rendue le 11 juillet.