Après l'interpellation de 10 supporters du LOSC, leur interdiction de stade et leur placement sous contrôle judiciaire, les DVE dénoncent une justice à deux vitesses.
La sanction a-t-elle été volontairement lourde, pour servir d'exemple ? Après la décision du Parquet de Lille, vendredi, de placer 10 supporters du LOSC sous contrôle judiciaire avec interdiction de stade et de centre de formation, les DVE réagissent dans un communiqué. "Ceci est purement et simplement délirant, il leur est même pratiquement interdit de regarder le match à la télé, sauf au commissariat si il en est équipé..."
Une réponse à l'invasion du terrain du stade Pierre Mauroy, lors de la rencontre opposant le LOSC à Montpellier, samedi dernier. Parmi les 10 supporters, 9 sont poursuivis pour "entrée sur une aire de jeux d'une enceinte sportive portant atteinte à la sécurité des personnes et des biens". Le 10e supporter est quant à lui poursuivi pour "provocation à la haine ou à la violence lors d'une manifestation sportive".
Deux des supporters sont également poursuivis pour "des violences sans ITT" et une autre personne "pour des violences avec une ITT inférieure à 8 jours" souligne le parquet. "Seulement deux d'entre eux se voient reprocher des faits de violence, l'un pour avoir touché l'écusson d'un joueur du LOSC, l'autre pour avoir riposté à l'agression d'un stadier", nuancent les DVE.
Conditions d'interpellation
Outre cette décision, les DVE dénoncent les conditions dans lesquelles les supporters ont été interpellés. "Pourquoi ne pas avoir convoqué tout simplement nos amis qui pouvaient s’y attendre à l’être, et auraient répondu bien évidemment à ces convocations, pourquoi les avoir tous placés en garde à vue et surtout avoir procédé à leurs interpellations dès 06h00 du matin à leur domicile ou sur leur lieu de travail, parfois même en présence de leurs enfants, si ce n'est que pour médiatiquement "gonfler" cette affaire ?", poursuit le groupe dans son communiqué.
Le groupe rappelle également que la quasi-totalité des supporters interpellés n'a pas de casier judiciaire. "On s'interrogera également sur le fait de savoir pourquoi ces 10 là et pas les 200 et 300 autres qui ont envahi le terrain..?", poursuit le groupe.
Défendus par Me Franck Berton, les supporters comparaîtront le 12 juin prochain devant le tribunal correctionnel de Lille.