Traversée de la manche à la nage : 5 règles à respecter pour réussir cet exploit de saison

C'est la saison des traversées de la Manche à la nage, à partir de cette semaine et si la météo le permet ! Julien Codevelle, originaire de Dunkerque, a tenté le pari, ce 24 juin, en vain. Rappel des fondamentaux pour tenter cette course mythique de nage en eau libre.

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Julien Codevelle, sportif, originaire de Dunkerque, est parti ce lundi 24 juin, à 1h30 du matin, depuis la côte anglaise. Il a tenté, comme des centaines avant lui, l’une des épreuves mythiques de la nage en eau libre  : la traversée de la Manche.

Chaque année, ils sont près de 80 à tenter "l'Everest de la natation" : nager plusieurs heures dans une eau à 15 degrés, pour parcourir les 33 kilomètres qui séparent, au plus court, Douvres de Calais.

Avec cet engouement, se pose des problèmes de sécurité dans l'un des détroits les plus fréquentés au monde.  Les autorités françaises sont embarassées mais n'envisagent pas de demander à leurs homologues britanniques d'interdire les traversées. Elles ne sont autorisées qu'au départ de l'Angleterre, et servent parfois de soutien à des associations caritatives.
  

Réserver et payer sa place un an à l'avance


L'engouement pour les traversées de la Manche à la nage engendre un véritable business en Angleterre. Encadrées par deux associations agréées, la Channel Swimming and Piloting Federation et la Channel Swimming Association , qui existe depuis 1927. 

Il faut désormais leur réserver une place, au minimum un an à l’avance ! Huit nageurs ont déja réussi cet exploit depuis l0 jours, et 300 sont inscrits pour la saison qui s'achèvera fin septembre.

Il faut également payer l’une des deux associations qui encadrent les traversées de la Manche. Prés de 3.000 euros, ( 2.400 livres sterling ) pour le pilote et son bateau, que le nageur réussisse ou pas.
 


Trouver un équipage agréé


Le détroit du Pas-de-Calais est le plus fréquenté au monde. Quotidiennement c'est 300 à 400 navires, jusqu'à 45.000 par an pour le seul rail de circulation montant. A cela s'ajoutent 200 rotations transmanche quotidiennes et les voiliers de plaisance. 

Un trafic dangereux pour les nageurs, qui doivent obligatoirement être accompagnés d'un pilote qualifié pour ce type de traversée. Sur son bateau "escort boat" prennent place les proches du nageur ainsi qu’un observateur qui veille au respect du règlement. 
 

C’est le pilote qui fixe le cap du nageur en fonction de sa vitesse et du trafic maritime. Le plus souvent, les participants font un parcours en forme de "S" : ils suivent la marée, remontent la Manche vers le nord, puis à mi-parcours, la marée change et ils redescendent vers le sud. Une route qui leur fait faire au final entre quarante et cinquante kilomètres.

Les bateaux-pilotes sont indépendants des associations mais travaillent en lien pour les traversées. On ne recense à ce jour aucun accident entre nageur et navire.
 

Pas le droit de toucher le bateau accompagnateur

 

Pas question de s’accrocher au bastingage du bateau, que ce soit pour s’alimenter, pour se soigner ou... pour vomir ! Comme le corps a besoin d'énergie pour avancer, les nageurs ingurgitent des produits hypercaloriques sous forme liquide. Le gobelet n’étant pas pratique dans une mer en mouvement, toutes les méthodes sont les bienvenues, comme le bidon de cycliste. Bidon, bouteille ou gobelet sont généralement fixés au bout d’une perche, d’une corde ou bien dans une épuisette.

 


Bien manger pour lutter contre une eau à 15 degrés


Il est essentiel de maintenir le corps à 37 degrés et donc il est impératif de "faire du gras" pour pouvoir réussir l’exploit. Et pour ne pas prendre de risque, les deux associations organisatrices imposent aux candidats de faire la démonstration qu’ils peuvent nager pendant six heures dans une eau de mer à 15 degrés. Un bon test qui leur donne ensuite, le droit de payer pour s'inscrire.
 

Proteger sa peau et lutter contre le mal de mer !

 

Il n'est pas rare que les nageurs s’enduisent le corps d’un mélange de graisse et de lanoline. Il faut protéger toutes les zones qui risquent de subir des frottements ! Et n'oubliez pas que la houle, provoquée par le passage des navires, peut parfois provoquer un mal de mer. 

Ce 24 juin, le Dunkerquois Julien Codevelle n'a pas réussi à terminer son exploit. Au bout de 5 heures d'effort, il a renoncé à sa traversée. "A mi-parcours, la houle s'est levée, la température affichait 13 degrés dans l'eau et un banc de méduses m'a provoqus des piqûres un peu partout sur le corps". A 8 km de l'arrivée et après quasiment 30 kilomètres de nage, un courant trés fort a obligé le nageur à stopper sa course.
 


Un guide des records


Ceux qui font le plus la traversée sont les Anglais, les Français, les Américains et les Australiens. Le record est détenu par le Bulgare Petar Stoïtchev en 6h57. Quant au plus agé, il était Britannique et à 70 ans, il a mis 17h51 pour rallier les deux côtes.

Les femmes ne sont pas en reste : Alison Streeter a traversé la Manche 43 fois et fait plusieurs allers-retours. Quant à Julie Bradshaw, l’actuelle secrétaire de la Channel Swimming Association, elle a relevé le pari de faire en papillon et en 14 heures. 

Si vous réussissez, vous entrerez alors dans le cercle des 1 500 "finishers". Noter que le record de lenteur est de 26 heures !
 
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