686. C’est le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont traversé illégalement la Manche ce vendredi.
686 personnes dans 13 embarcations
Après six jours consécutifs sans tentatives repérées, ce 7 juillet est un nouveau record pour cette année. Un peu moins de 700 réfugiés ont ainsi traversé La Manche illégalement selon Home Office, équivalent britannique du ministère de l’intérieur, dont l’un des rôles est de prévenir l’immigration illégale, et relayé par le média Sky News. Le record du 11 juin dernier a été battu, 549 migrants avaient fait le voyage illégalement pour rejoindre les côtes du Kent depuis le continent.
Treize bateaux distincts ont été détectés par les autorités d'Outre-Manche sur la journée dans le Détroit du Pas-de-Calais, voie maritime la plus fréquentée au monde. 400 navires de commerce y transitent par jour en moyenne. Les conditions météorologiques sont souvent difficiles (120 jours de vent supérieur ou égal à force 7 en moyenne annuelle), les topographies des îles britanniques et du continent accélérant les vents lors de leur passage dans le détroit.
Opérations de sauvetage
Dans l'après-midi du 7 juillet, une opération de sauvetage a été menée après que le Cross ait été informé d'un navire en difficulté au large des côtes françaies. Le CROSS (Centre Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) a engagé le navire Esvagt Charlie, navire de soutien et de sécurité, et la vedette Notre-Dame-des-Flandres de la station SNSM de Gravelines. Ils ont récupéré 51 personnes.
2023 : de nombreuses traversées, mais moins qu’en 2022
Au total plus de 12 000 migrants ont réussi à passer au Royaume-Uni en 2023. Selon nos confrères de Sky News, c’est 1 000 de moins que l’année dernière à la même période.
Lutter contre ses traversées est l’un des objectifs du Premier Ministre conservateur anglais Rishi Sunak, en peine dans les sondages. Le 10 mars à l’Elysée, après des années de tensions entre les deux pays, Emmanuel Macron et le dirigeant britannique avaient conclu un nouvel accord pour lutter contre l’immigration illégale impliquant des centaines d’agents pour «augmenter le taux d’interception», le Royaume-Uni débloquant plus de 500 millions d'euros jusqu'en 2026.