Deux autres navires avaient été annoncés en patrouille, mais doivent arriver de la mer Méditerranée.
Un navire de patrouille de la Royal Navy a été dépêché dans la Manche pour contrer les tentatives croissantes de traversée par des migrants à bord de fragiles embarcations, a annoncé le ministre britannique de la Défense dans la nuit de jeudi à vendredi.
"Je peux confirmer que le HMS Mersey va être déployé dans le détroit du Pas-de-Calais pour assister la police aux frontières et les autorités françaises dans leur réponse aux traversées de migrants", a indiqué le ministre, Gavin Williamson, dans un communiqué.
I can confirm that @hms_mersey will deploy to the Dover Straits to assist the UK Border Force and French authorities with their response to migrant crossings. Thank you @RoyalNavy https://t.co/kxIDjEKVS1
— Gavin Williamson MP (@GavinWilliamson) 4 janvier 2019
Le HMS Mersey a quitté le port de Portsmouth jeudi 3 janvier. Ce déploiement fait suite à une demande du ministère britannique de l'Intérieur, qui en supportera le coût.
"Protéger la frontière"
"Ma priorité est de continuer à protéger la frontière britannique et d'empêcher la perte de vies humaines dans la Manche", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Sajid Javid, qui avait précédemment qualifié d'"incident majeur" les arrivées de migrants sur les côtes britanniques."Il s'agit d'une mesure provisoire jusqu'à ce que les deux navires de la police aux frontières que j'ai redéployés de l'étranger rejoignent les eaux britanniques", a-t-il poursuivi dans un communiqué. Ceux-ci sont basés en Méditerranée.
"Il est essentiel de travailler sur tous les fronts pour s'attaquer à cette situation", a ajouté le ministre.
Quatre navires déjà en patrouille
Dimanche, un "plan d'action renforcé" avait été décidé avec la France, prévoyant plus de patrouilles, une lutte accrue contre les trafiquants et des efforts de sensibilisation auprès des migrants. Côté britannique, quatre navires patrouillent déjà dans la Manche.D'après Sajid Javid, 539 migrants ont tenté de traverser la Manche à bord de petites embarcations en 2018, dont 80% dans les trois derniers mois et 230 pour le seul mois de décembre.
Mercredi, il avait mis en doute leur statut de demandeur d'asile, s'étonnant qu'ils ne déposent pas leurs demandes en France. Ces propos lui ont attiré les critiques de l'opposition travailliste et d'organisations humanitaires.
Deux passeurs présumés en garde à vue
Un Britannique de 24 ans et un Iranien de 33 ans demeuraient en garde à vue vendredi après leur arrestation mercredi à Manchester (nord-ouest de l'Angleterre) par l'agence britannique de lutte contre le crime (NCA), suspectés "d'organiser les déplacements illégaux de migrants à travers la Manche vers le Royaume-Uni".La traversée de la Manche sur de petites embarcations est rendue particulièrement dangereuse par la densité du trafic maritime, les forts courants et la faible température de l'eau.