Plusieurs médecins exerçant dans la Somme et l'Oise sont visés par une plainte disciplinaire déposée devant leur Conseil de l'ordre par le syndicat des médecins homéopathes. Ils avaient signé en mars avec une centaine d'autres confrères une tribune dans Le Figaro contre l'homéopathie.
Ils sont trois parmi les 124 médecins à avoir signé cette tribune parue le 18 mars dans Le Figaro à exercer en Picardie : deux sont au CHU d'Amiens, le dernier installé à Chantilly dans l'Oise.
Comme tous les autres signataires, ils sont visés par une plainte disciplinaire déposée auprès des Conseils de l'ordre de la Somme et de l'Oise par le syndicat des médecins homéopathes.
"Nous avons déposé des plaintes pour non-confraternité, non-respect du code de déontologie, étant donné qu'ils ne veulent plus reconnaître notre titre de médecins", a déclaré à l'AFP le président du Syndicat national des médecins homéopathes français, Charles Bentz.
Publiée par un collectif de 124 médecins le 19 mars dans Le Figaro, cette tribune au vitriol attaquait les "médecines alternatives", dont l'homéopathie. Celles-ci sont pratiquées "par des charlatans en tout genre qui recherchent la caution morale du titre de médecin pour faire la promotion de fausses thérapies à l'efficacité illusoire", écrivaient les auteurs.
Plusieurs plaintes ont été déposées, chacune devant le conseil départemental de l'Ordre où ces médecins exercent.
Tous ont néanmoins dit persister dans leur condamnation de l'homéopathie. "Médecin homéopathe, ça n'existe pas", affirmait lors d'une conférence de presse en juin le vice-président du Conseil National de l’Ordre des Médecin, Jacques Lucas. Mais la mention "homéopathie" reste autorisée sur la plaque d'un praticien.
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait cependant dit en mai qu'une évaluation scientifique de l'efficacité de l'homéopathie allait se faire? "Peut-être simplement l'homéopathie pourrait-elle rentrer dans le droit commun, d'être évaluée. (...) Si elle est inutile, elle arrêtera" d'être remboursée, avait-elle prévenu.
11 autres médecins, exerçant dans le Nord et dans le Pas-de-Calais, sont également visés par ces plaintes.