Luc Chatel, président du Conseil national des Républicains, a estimé dimanche qu'un tandem Eric Woerth et Laurent Wauquiez aurait vocation à diriger par intérim le parti une fois que Nicolas Sarkozy aura officialisé sa candidature à la primaire à droite.
Prié de dire "qui va diriger le parti" quand le président Les Républicains (LR) déclarera sa candidature à la compétition interne à son camp en vue de la présidentielle, M. Chatel a rappelé que "les statuts des Républicains ont prévu cette situation", lors du "Grand rendez-vous" Europe1/Le Monde/iTélé.
"Nous avons eu ce débat il y a deux ans quand on a rédigé ces statuts, nous avons traité de la question d'éventuelle démission du président, ce qui ne serait pas le cas", a déclaré le président du "parlement" du parti. "Nous avons également traité la situation du cas où un des membres de la direction, des trois principaux responsables du parti était candidat à la primaire - c'est-à-dire soit le président, soit le secrétaire général, soit le vice président délégué - et, dans ce cas, les deux autres auront vocation à diriger le mouvement", a poursuivi l'ancien ministre et actuel député.
Eric Woerth est secrétaire général de LR, Laurent Wauquiez en est le vice-président délégué. "Ce sont les statuts. Alors, le bureau politique aura à en débattre...", a glissé M. Chatel.
Nicolas Sarkozy : "Quoi qu'il arrive dans les semaines qui viennent, ce Conseil national, eh bien ce sera mon dernier en tant que président des Républicains"
Nicolas Sarkozy s'est posé à mots à peine couverts en futur candidat à la primaire de son camp, samedi à Paris, lors d'un Conseil national des Républicains qui a entériné le projet du parti pour la présidentielle, en l'absence de ses principaux concurrents. "J'ai profondément aimé diriger notre mouvement", a-t-il notamment lâché, défendant son bilan à la tête de l'ex-UMP rebaptisée LR, notant que, "quoi qu'il arrive dans les semaines qui viennent, ce Conseil national, eh bien ce sera mon dernier en tant que président des Républicains".
L'officialisation de la candidature de l'ancien président de la République est attendue vers fin août. Certains de ses rivaux se sont émus de sa double casquette, jugeant qu'il utilisait les moyens du parti dont il est le président pour mener campagne de facto à cinq mois de la primaire.