Avec trente-quatre listes présentées pour les européennes, les petites communes vont devoir se serrer la ceinture.
Trente-quatre listes (une dernière vient de s'y ajouter), 2607 candidats, et un gros casse-tête, tant pour les petites que pour les grandes communes. Derrière ce record d'inscriptions, pour une élection européennes, on retrouve les partis traditionnels, mais aussi d'autres formations comme le Parti pirate, une liste qui défend l'espéranto, une liste émanant de l'Union des démocrates musulmans ou encore une liste féministe.
"Un vrai casse-tête"
Une pluralité qui pose de gros problèmes logistiques, dès lors qu'il s'agit des affiches électorales. Car les communes sont tenues de mettre à disposition, près des bureaux de vote, des emplacements pour placarder les 34 listes, quand bien même il y a peu de chances que toutes se retrouvent placardées dans les petits villages."Un ou deux élus nous ont dit que ce serait difficile d'installer tous ces panneaux" confirme Martine Lorphelin, directrice de l'Association des Maires du Nord, qui pour autant se dit confiante.
"C'est un vrai casse-tête, oui, mais les communes qui n'en ont pas suffisamment peuvent utiliser différents matériaux, tant qu'ils respectent les dimensions", sachant que les affiches font 60 cm de large sur 1m15 de haut. Mises bout à bout, l'ensemble des panneaux dépasse les 25 mètres. Certaines communes optent pour une disposition en accordéon, ou en U comme ci-dessous, quai du Wault à Lille.
Quand 33 listes sont en compétition pic.twitter.com/2scM3Cutsu
— Geoffroy Clavel (@GeoClavel) 9 mai 2019
D'ailleurs, la circulaire du ministère de l'Intérieur précise bien que "rien ne s'oppose à ce que vous mettiez en place des panneaux que vous réaliseriez vous-mêmes".
Rien n'empêche, non plus, de diviser les panneaux dans le sens vertical, et les communes les plus en difficulté peuvent même en dernier recours "poser les affiches sur les murs des bâtiments publics" indique la directrice de l'association des maires du Nord.
Des emplacements supplémentaires en option
Reste, pour les communes qui le souhaitent, la possibilité de mettre à disposition des emplacements supplémentaires, en plus de ceux à côté des bureaux de vote. Ceux-là sont strictement encadrés : cinq emplacements maximum pour les communes de moins de 500 électeurs, dix maximum pour celles qui en comptent 501 à 5000.Au-delà, le nombre d'emplacements maximum correspond au nombre d'électeurs divisé par 3000. À Calais, par exemple, on fera le calcul : pour quelque 60 000 inscrits, on compte 16 emplacements supplémentaires. "C'est un maximum, pas une obligation" précise Martine Lorphelin.
Les communes ont jusqu'à la nuit du 12 au 13 mai, à minuit, pour mettre en place les fameux panneaux, sachant que les élections européennes se tiendront le dimanche 26 mai.