Les soldats britanniques ont eux aussi payé un lourd tribut pendant la Première guerre mondiale. Pour le Centenaire de l'armistice, ils étaient nombreux à faire le déplacement en France, sur les traces de leurs aïeuls morts au combat.
Les cimetières militaires britanniques sont nombreux en France, notamment dans le Nord et dans le Pas-de-Calais. Et pour cause, les Tommies, le surnom donné aux soldats britanniques, sont morts par centaines de milliers pendant la Première guerre mondiale.
Alors pour le Centenaire de l'armistice, les Britanniques étaient nombreux à traverser la Manche pour partir à la recherche de leur grand-oncle, de leur grand-père ou de leur arrière grand-père, eux aussi "morts pour la France".
Les Forsters ont fait le déplacement. Ils veulent rendre hommage à leur grand-oncle, Thomas, tombé au trou de mine de la Boisselle, l'un des hauts lieux de la bataille de la Somme. "Il faisait partie de la première vague sur le front. Le 1er juillet 1916, il avait 19 ans", raconte Brian, son petit-cousin, ému.
À Pozières dans la Somme, les Hamer sont à la recherche d'un arrière-grand-père, mort à 40 ans et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Il fait partie des 14 000 soldats sans sépultures, honorés ici. "On doit montrer notre respect pour ses soldats morts pour nous", explique David Hamer, son arrière-petit-fils.
760 000 militaires britanniques sont morts pendant la Première guerre mondiale, ainsi que de nombreux soldats issus des dominions. Au total, les morts de l'Empire britannique s'élève à un peu moins d'un million.Pourquoi les Français portent-t-ils des bleuets et les Britanniques des coquelicots ?
Parmi les chefs d'Etat présents à Paris ce dimanche pour célébrer le centenaire de l'armistice de la Première guerre mondiale, nombreux étaient ceux à porter des bleuets ou des coquelicots sur leur costume.
Le bleuet était, pendant la guerre, le surnom donné aux nouveaux soldats français qui arrivaient au front avec un uniforme neuf, propre, et donc encore bleu. En 1925, deux infirmières créent le "Bleuet de France", une initiative pour recueillir des fonds en faveur des mutilés de la guerre.
Dans les pays anglo-saxons, le symbole de l'armistice est une autre fleur, le coquelicot, en référence à un poème d'un soldat canadien, In Flanders fields, qui débute par le vers "In flanders fields the poppies blow" (Dans les champs des Flandres, les coquelicots poussent). Dès 1921, le coquelicot devient le symbole de la Royal British legion.