Le chasseur nordiste accuse une frange violente des défenseurs des animaux d'entretenir une "fracture idéologique".
Le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, a évoqué une "fracture idéologique en France" et dénoncé ceux qui "veulent, par l'idéologie, détruire les autres", lors d'un entretien sur le plateau de France 3 Nord Pas-de-Calais, jeudi 20 août.
"Je ne mange pas de viande, je ne veux pas que vous mangiez de viande"
"On a beaucoup parlé de fracture sociale on a parlé de fracture territoriale, aujourd'hui en France on est sur une fracture idéologique", a estimé le chasseur né dans un village des Flandres et vivant dans le Pas-de-Calais."On a vraiment des gens qui veulent, par l'idéologie, détruire les autres : 'Je ne mange pas de viande, donc je ne veux pas que vous mangiez de viande', a-t-il poursuivi, avant de prendre l'exemple de la vague de dégradations de commerces dans la métropole lilloise entre novembre 2018 et février 2019 : "Ça a été quelque chose ! On s'attaque aux bouchers, aux fromagers, aux poissonniers, on s'attaque aux agriculteurs, aux chasseurs, aux pêcheurs, parce qu'il y a des gens qui ne supportent pas ça, alors que c'est légal !" Au terme de l'enquête, un couple d'activistes antispécistes avaient été condamné à 6 et 10 mois de prison ferme.
"Une frange de groupuscules extrêmement violents"
"Ayatollah, ce n'est pas mon mot, c'est le sien", s'est défendu le patron des chasseurs français. "Moi je parle plutôt d'une frange de groupuscules extrêmement violents qui se cachent effectivement chez les animalistes, les antispécistes, les vegans et même dans une frange politique de l'écologie". Une violence qu'il avait déjà subie en mai après avoir évoqué le "piégeage des chats", prédateur qui "tue beaucoup plus d'animaux que les chasseurs". Le Nordiste avait reçu des menaces de mort au point d'être placé sous protection policière. Selon le Nordiste, qui appelle dans son livre à défendre la ruralité, "on commence à avoir un petit peu de mal à vivre dans ces territoires, par un harcèlement extrêmement puissant, issu des réseaux sociaux, où on a des gens très extrémistes qui s'opposent à toutes les activités rurales, et ce que peut représenter le monde rural dont la chasse fait partie."La sortie de son livre, axé sur une "campagne" à deux ans des présidentielles, n'est selon le chasseur pas le fait d'un timing politique mais d'un "timing dans le débat des idées" : "Il y a une situation qui est assez inquiétante aujourd'hui au niveau de la ruralité française, assez marquée dans notre propre région", justifie Willy Schraen, qui assure ne pas envisager de candidature aux élections.