Ne cherchez pas son nom sur le classement officiel, il n'y est pas. Et pourtant, Evaldas Siskevicius a bien fini Paris-Roubaix.
"Il ne veut pas s'arrêter...". Le chauffeur de la voiture-balai constate, ému et impressionné, la détermination de Evaldas Siskevicius. Seul sur la fin du Paris-Roubaix , dimanche. Loin derrière Peter Sagan le vainqueur. Hors-délais même. Le Lituanien de l'équipe Delko de Marseille a appris la victoire du champion du monde à 30 kilomètres de l'arrivée. Pire, il a même su à 10 kilomètres de l'arrivée qu'il ne serait pas classé.Mais il a décidé de ne pas abandonner quand même. "Lors du briefing du matin, notre directeur sportif nous a motivés pour aller au-delà de nos limites", raconte-t-il à Sporza. Je n'ai pas abandonné par respect pour l'organisation. Paris-Roubaix est un monument. "
La chaîne sportive flamande a filmé ses derniers kilomètres depuis la voiture-balai. Les applaudissements chaleureux des derniers supporters présents (notamment au Carrefour de l'arbre), le changement de roue pour pouvoir finir, et les mots du chauffeur de la voiture-balai, désolé d'être obligé par l'organisation de le laisser finir seul : "Je viens d'avoir Thierry Gouvenou (NDLR : le directeur de course). Je suis obligé de te laisser. Mais maintenant il faut que tu respectes le code de la route." "Pas de souci", répond le coureur, courageux.
"Quand je suis arrivé au Vélodrome, l'organisation avait déjà commencé à fermer la porte, mais ils ont été sympas de me laisser finir", raconte Evaldas Siskevicius. Il est arrivé une heure après Peter Sagan, vers 18h13.
Il ne sera même pas la lanterne rouge officielle du Paris-Roubaix 2018... Mais, grâce à ces images, il est peut-être entré dans la légende de la course...
#ParisRoubaix - At 18.13, one hour later than Sagan, Siskevicius reached the velodrome out of time, with gates closed. Organizers still opened the gate for him giving him the joy to reach the finish line. pic.twitter.com/TVOcUHVUik
— La Flamme Rouge (@laflammerouge16) 9 avril 2018