A l'issue de quatre jours de procès, les jurés du procès de David Ramault l'ont reconnu coupable du viol et du meurtre d'Angélique Six. Il écope de la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 25 ans.
C'est un verdict qui ne surprend personne : David Ramault a été reconnu coupable ce 19 novembre d'avoir violé et tué Angélique Six, alors âgée de 12 ans. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 25 ans. A l'issue de sa peine, il devra de nouveau faire l'objet d'une évaluation avant toute sortie de prison. Une interdiction définitive d'exercer un métier en contact avec des enfants a également été prononcé. Un parcours de soin permanent va également lui être proposé. Les proches d'Angélique, et les membres de l'association "Le sourire d'Angélique" étaient nombreux sur les bancs des parties civiles, arborant des tee-shirt blancs ou violets imprimés de la photo de la jeune fille.
"C'est une lourde peine qui nous convient plus ou moins. Nous, ce qu'on veut, c'est qu'il ne sorte plus. C'était le dernier chapitre du livre, on va continuer notre vie, mais ça ne changera rien à tout ce qu'on a entendu. Il y aura toujours cette perte" a réagi Anaïs Six, la soeur d'Angélique, à l'issue du verdict. "Quand Corinne a entendu la peine, elle a compris que dans tous les cas il serait retenu s'il n'évoluait pas. Cette maman est sincèrement habité par l'idée qu'il ne faut plus jamais qu'il s'en prenne à qui que ce soit, c'est très important pour elle" a également réagi l'avocate de la famille, Me Audrey Jankielewicz.
Le verdict est légèrement inférieur aux réquisitions de l'avocate générale, Carole Etienne, qui avait insisté dans la matinée sur le caractère volontaire des actes perpétrés par David Ramault. "Il a toujours eu conscience de la gravité de l'acte qu'il allait commettre, en préparant le scénario de captation de sa victime, en la conduisant chez lui" a-t-elle notamment déclaré. Elle demandait une période de sûreté de 30 ans, une recommandation exceptionnelle puisque celle-ci peut normalement aller jusque 22 ans.
L'avocat de la défense, Me Demey, proposait simplement une période de sûreté plus réduite sous condition de soins, sans contester la réclusion criminelle à perpétuité. "Mme l’avocate générale a raison : ce n’est pas une pulsion. C’est ce qu’il est vraiment, ce qu’il a toujours été. Mais alors qu’il a une structure mentale instable, pendant 20 ans il ne se passe rien, il réussit à réprimer ce qu'il est", a plaidé le magistrat, insistant sur les profonds troubles psychologiques de l'accusé, qualifié de "pervers" par les experts auditionnés.