Ne répondez pas ! C'est le conseil simple que donne la police pour éviter cette arnaque massive
"Je suis un hackeur qui a piraté vos appareils", "500 euros, c'est le prix": plus de 10 000 personnes ont signalé depuis début janvier à la police avoir reçu ce mail menaçant qui est une tentative d'arnaque massive mais inoffensive si on n'y répond pas.L'Office central de lutte contre la criminalité liée au technologie de l'information et de la communication (OCLTIC) a reçu depuis début janvier plus de 10.000 signalements ce qui représente près du tiers du nombre total de signalements reçus sur l'ensemble de l'année 2018.
"Sur ces 10.000 signalements, 80% ont trait à cette arnaque", a expliqué François-Xavier Masson, patron de l'OCLTIC, qui s'inquiète de l'ampleur du phénomène.
Le message est envoyé sur la boîte mail de l'utilisateur.
"J'ai intercepté vos mots de passe", "vous avez visité un site porno", "500 euros est un juste prix pour nos petits secrets" : dans son message, le pseudo-hackeur propose ensuite une adresse où payer en bitcoin "sous 48 heures" sinon il enverra les enregistrements "à tous vos contacts".
[#ContreLesArnaques] ⚠️ Opération d'arnaques à la webcam toujours en cours.
— Police nationale (@PoliceNationale) 4 février 2019
?Vous avez payé la rançon ?
1⃣Contactez votre banque pour essayer de faire annuler la transaction.
2⃣Déposez plainte au commissariat de police en fournissant toutes les preuves.https://t.co/4RtIxjpkjL pic.twitter.com/jkrNRpxHI1
"On travaille sur cette arnaque depuis l'été 2018 mais ces dernières semaines nous avons reçu des centaines d'appels, c'est une vraie campagne active, massive et qui touche tout le monde", s'inquiète M. Masson.
"On ne paye jamais", insiste-t-il. "On ne répond pas au mail, on fait un signalement sur Pharos (plateforme du ministère de l'Intérieur dédiée à la traque des contenus illicites circulant sur internet) avec les adresses mail et l'adresse bitcoin", conseille le patron de l'OCLTIC.
Il est également conseillé de vérifier ses mots de passe et de les changer.