A Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme), le ruisseau de Cougoul se fait une beauté : 18 mètres cubes de déchets étaient hélitreuillés mardi 5 avril pour le nettoyer. Une première étape de restauration du ruisseau qui sera suivie par des aménagements pour les piétons.
C’est un trou de verdure où chante une rivière polluée depuis des années par des déchets accumulés… Pour nettoyer le ruisseau de Cougoul, tout au fond du ravin de Binet, à Vic-le-Comte dans le Puy-de-Dôme, il a fallu faire intervenir un hélicoptère, mardi 5 avril. Impossible de remonter les dizaines de pneus et autres bidons à dos d’homme. « C’est un endroit qui est complètement inaccessible en engin. Il n’y a plus de chemin. Il y en a eu un dans les temps. Il y a tout un tas de ruines dont d’anciens moulins, beaucoup de bâti… On imagine de la vie mais aujourd’hui c’était devenu complètement inaccessible, de par la végétation omniprésente que l’on a déjà nettoyée et par les chemins qui se sont entièrement refermés », explique Aurélien Mathevon, technicien rivières au SMVVA (syndicat mixte des vallées de la Veyre et de l'Auzon). Les berges seront bientôt interdites aux motos et quads, puis réaménagées pour les promeneurs à pied.
Une ancienne décharge
Le ravin était, il y a bien longtemps, la décharge municipale de la commune de Vic-le-Comte, raconte Catherine Fromage, adjointe à l'environnement de la mairie de Vic-le-Comte : « Au fil du temps, les déchets glissent et se retrouvent au fond du cours d’eau. Il y a aussi des pneus, qui ne sont pas arrivés là par la décharge. Ce sont des gens qui les ont volontairement jetés dans le ruisseau. » Ce grand nettoyage était espéré depuis longtemps. Pas moins de 18 mètres cubes de déchets ont été retirés.
Retrouver la faune et la flore
Une intervention d’une telle ampleur est une première étape car la pollution a fortement dégradé la qualité de l’eau. Marc Bonhomme, président de l'ADVEP (association pour la défense de l'environnement et du patrimoine), se félicite de ce nettoyage : « C’est quelque chose que l’on attendait depuis plus de 20 ans. On essaye de restaurer à la fois la qualité de ce ruisseau, pour que la faune et la flore puissent se réinstaller correctement et aussi la continuité hydrologique entre l’Allier, le ruisseau de Pignol qui passe un peu plus bas et ce ruisseau de Cougoul. » Alors, comment va se réinstaller la biodiversité dans ce petit ruisseau à fond de ravin ? Préserver l’eau est un enjeu vital pour l’Homme mais aussi pour les truites et les écrevisses à pied blanc, qui peuplaient autrefois le Cougoul.