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Plongez dans l'histoire du chantier archéologique de Bibracte, une ville gauloise fortifiée et incroyablement préservée

Pionchon, rasette et truelle d'archéologue sont les outils nécessaires pour fouiller efficacement un chantier, uniquement pour les personnes formées et autorisées par l'Etat.

La cité de Bibracte, construite au sommet du mont Beuvray, est aujourd’hui l’une des villes gauloises fortifiées parmi les mieux préservées. On fête cette année les 40 ans de la reprise des fouilles archéologiques en Bourgogne.

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Le site archéologique de Bibracte, situé à cheval entre la Saône-et-Loire et la Nièvre, a été une puissante ville gauloise en son temps. "De loin le plus riche et le plus grand oppidum des Éduens" disait Jules César en parlant de cette cité. Le site a été découvert au 19ᵉ siècle par l’archéologue d’Autun Jacques-Gabriel Bulliot. Les premières fouilles de la cité éduennes ont débuté en 1867 et ont été poursuivies par Joseph Déchelette, considéré comme le père de l’archéologie protohistorique. Interrompues en 1907, elles n’ont repris que bien des années plus tard, à la fin du 20ᵉ siècle.

Le retour des archéologues à Bibracte

Ce n’est en effet qu’en 1984, sous l’impulsion de François Mitterrand, élu bourguignon pendant 35 ans et à ce moment-là président de la République, que ce site historique majeur a été réinvesti par des équipes scientifiques. De cette reprise des fouilles est né le Centre archéologique européen de Bibracte, qui œuvre à la promotion du patrimoine historique et culturel du site.

Lieu de référence pour l’archéologie européenne, Bibracte accueille chaque année des centaines d’archéologues et d’étudiants venus étudier les caractéristiques des oppida celtiques et poursuivre les fouilles.

Un vaste chantier encore plein de mystère

À ce jour, seulement 5 % de la superficie totale du site a été fouillée. Mais à chaque session sont mises en lumière de nouvelles découvertes. Il a été récemment établi que le site faisait initialement 200 hectares, sans compter l’ensemble des sites périphériques à l’oppidum, qui ont été mis à jour lors d’excavations plus étendues.

Outil de vulgarisation et d’exposition des trouvailles de ses archéologues, le Musée de Bibracte met en scène pour le grand public les découvertes faites sur le site de l’oppidum. Entièrement rénové entre 2011 et 2013, il déploie, au sein d’un bâtiment modernisé, l’ensemble des constats archéologiques réalisés à partir du site. L’année 2024 marque les quarante ans de la reprise des fouilles qui, d’année en année, ont permis d’éclairer de manière inédite l’histoire de l’Europe à la fin de l’âge de Fer.

Bibracte, une curiosité internationale 

Déployés lors des périodes estivales, les chantiers de recherches archéologiques font l’objet de partenariats entre différentes universités françaises et étrangères. De la Pologne au Royaume-Uni, en passant par la Roumanie ou la République tchèque, des chercheuses et chercheurs en archéologie issus de l’Europe entière s’intéressent à ce site exemplaire de la période gallo-romaine.

Hébergés lors des sessions de fouilles au Centre archéologique européen de Glux-en-Glenne, village situé dans le département de la Nièvre, ils bénéficient de conditions de travail optimales pour étudier le site, comme les objets qu’ils y trouvent, et approfondir l’état de l’art dans le domaine de la romanisation de l’Europe.

Article écrit par Léa Spegt

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