La Rose des Vents, un centre d'hébergement d'urgence à Roissy-en-Brie, a fermé ses portes le 31 juillet mais depuis cette date, une partie des anciens bénéficiaires continuent de rester sur place. Ils craignent de se retrouver à nouveau à la rue.
Dans ce centre vit encore une vingtaine de personnes. Fragiles socialement, la plupart sont demandeurs d'asile et travailleurs précaires. Ce lieu leur offre une certaine stabilité depuis deux ans : " On ne veut pas revenir à la case départ parce qu'on est intégrés. On a trouvé du travail, en plus on n'a pas de problèmes dans le centre ", raconte l'un des habitués.
La préfecture de Seine-et-Marne leur propose des hôtels sociaux mais les concernés craignent de devenir dépendants du numéro d'urgence sociale : le 115 et son lot d'incertitudes. Une crainte compréhensible pour Fanny Dulin, présidente de Droit au Logement 77 : " Des fois vous téléphonez et puis la chambre elle est déjà réattribuée parce qu'il y a beaucoup de gens dans la rue. L'hôtel 115 c'est un passage, les gens ils font 15 jours après on les rebalance dans un autre hôtel ".
Une décision logique pour la préfecture et le gestionnaire du centre
Pour l'ancien gestionnaire du centre, la fermeture du centre n'était pas une surprise. Les mises à l'abri sont prévues pour être de courte durée. " Les personnes, lorsqu'elles arrivent dans ce type de centre, sont tout de suite informées par les travailleurs sociaux d'une prise en charge et d'un accompagnement d'hébergement de courte durée et que ce sont des opérations auxquelles on peut mettre fin à tout moment " déclare Claire Dupont, directrice générale d'Equalis.
Selon la préfecture, la disparition de cet hébergement s'inscrit dans la politique d'orientation des migrants en province, l'objectif étant de désengorger Paris.
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