À quelques jours d'une déclaration d'entrée en campagne pour la présidentielle, Eric Zemmour a fait une halte à Marseille qui ne s'est pas déroulée sans encombres.
Après une première journée plutôt compliquée dans la cité phocéenne marquée par de nombreuses anicroches, Eric Zemmour espérait certainement un accueil plus chaleureux en ce deuxième jour de visite. Raté. La journée avait pourtant bien commencé, le polémiste d'extrême-droite ayant rendez-vous avec Stéphane Ravier, sénateur RN des Bouches-du-Rhône, à la Major. Mis à part quelques militants antifascistes et une banderole "Zemmour dégage !" sur le haut de la cathédrale, le très probable candidat à la présidentielle a pu se promener tranquillement sous les "Zemmour président".
J'avais et j'ai toujours de la sympathie pour @ZemmourEric, je l'ai accueilli de façon amicale à #Marseille. Il est important de se parler et de se rassembler pour mettre Macron dehors en avril 2022 ! pic.twitter.com/kGpqlqMBjN
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) November 27, 2021
Une fois cette balade terminée, Eric Zemmour s'est rendu dans un restaurant proche de la mairie de Marseille. Mais une fois le repas terminé et alors que l'homme politique, monté dans sa voiture, se dirige vers la gare Saint-Charles pour prendre son train, une passante l'interpelle. L'ancien chroniqueur du Figaro décide de baisser sa vitre et reçoit un doigt d'honneur de la part de la dame. Une provocation à laquelle le polémiste répondra également par un doigt d'honneur suivi d'un "et bien profond", rapporte le photographe de l'AFP qui a saisi l'instant.
Et sa peine ne s'est pas arrêtée là puisqu'Eric Zemmour a dû rejoindre son train, lourdement escorté par la police, sous les vociférations de militants venus dire à l'essayiste qu'il n'était "pas le bienvenu ici".
Une fois monté dans le train et après avoir compris que le geste d'Eric Zemmour avait été photographié, l'équipe du polémiste a rapidement organisé une conférence de presse dans le wagon-bar. Si les contrôleurs ont vite délogé ce petit monde, mesures sanitaires oblige, les proches de l'essayiste ont eu le temps de justifier ce doigt d'honneur en ces termes : "Il a réagi à une insulte, il est instinctif".
??⚡ #Marseille
— Pabloneruda54 (Secours) (@Pabloneruda54S) November 27, 2021
Départ agité de la gare Saint Charles, pour Éric #Zemmour, contraint de passer devant un public hostile .
Via @LeopoldAudebert pic.twitter.com/pS6lFPMhXQ
De nombreux couacs mais aussi des échanges
Si cette tournée en terres marseillaises fut difficile pour l'homme politique et que son programme a été quelque peu chamboulé, Eric Zemmour a tout de même pu rencontrer certains de ses soutiens vendredi soir, notamment les jeunes militants de Génération Z [pour Zemmour, NDLR], les Femmes avec Zemmour ou encore des policiers du syndicat France Police, classé à l'extrême-droite.
Encore de nombreux échanges avec les militants ce soir. Merci pour votre présence et votre énergie.#Marseille pic.twitter.com/dJVzLgM6qt
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) November 26, 2021
"Marseille, c'est l'anti-exemple"
Hier, le polémique avait tenu des propos particulièrement virulents contre Marseille, qu'il avait décrit comme "désintégrée par l'immigration" et d'ajouter : "Si on ne fait rien, toute la France sera comme Marseille, une ville submergée par l'immigration et en partie islamisée. Si rien ne change, la France sera un immense Marseille, un Liban en grand. Marseille, c'est l'anti-exemple."
Une salve de critiques peu appréciée par Benoît Payan, maire de Marseille, à laquelle l'édile a souhaité répondre : "Il est venu ici, on a eu de la peine pour lui, il a rencontré très peu de Marseillais mais beaucoup de journalistes. [...] Marseille c'est la ville du droit du sol, c'est ce qu'elle raconte. Elle raconte qu'ici, on peut se grandir, devenir une femme, devenir un homme, croire en la République d'où que l'on vienne, quelle que soit notre histoire, quelle que soit notre religion, quelle que soit notre trajectoire, on peut se grandir et se rassembler. Eric Zemmour est le contraire de ce à quoi on croit, de ce qu'on est, de ce qu'est cette ville et de ce qu'est cette République."