La cité phocéenne est le centre de toutes les attentions en ce samedi 27 novembre, où trois politiques font le déplacement à Marseille pour différentes raisons.
Visiblement, ce week-end, Marseille est la ville où il faut être quand on est politique. En effet, trois personnalités d'envergure nationale ont posé leurs valises dans la cité phocéenne pour rencontrer les Marseillais ou assister à une commémoration.
Un deuxième jour meilleur pour Eric Zemmour ?
Hier, le polémiste d'extrême-droite, qui devrait annoncer sa candidature à la présidentielle dans quelques jours, a connu une première journée à Marseille quelque peu compliquée. D'abord ce contre-temps dans le train. Eric Zemmour apprenant qu'un groupe de militants antifascistes l'attend à la gare Saint-Charles, décide de descendre à Aix-en-Provence pour éviter cette rencontre qui s'annonçait bien peu accueillante. Ensuite l'homme politique est correctement chahuté lors de sa déambulation dans le quartier historique du Panier puis sa conférence de presse qui devait se tenir dans l'enceinte de la Bonne Mère a finalement lieu à l'extérieur des grilles sur demande de l'archevêché marseillais. De leur côté, les manifestations contre sa venue ont continué une fois la nuit tombée.
Grosse mobilisation contre la venue de Eric Zemmour à #marseille
— France 3 Provence (@France3Provence) November 26, 2021
©Sonia Boujamaa pic.twitter.com/Zlhzzquya5
Ce matin, Eric Zemmour qui se rend accompagné de Stéphane Ravier, sénateur RN de Marseille, à un "rendez-vous provençal" vers la Major espérait certainement une journée plus amicale que la veille. Raté, puisqu'une banderole "Zemmour dégage !" a été déployée sur la cathédrale. Peut-être le polémiste aura-t-il plus de chance du côté du marché aux poissons sur le Vieux-Port, excursion qui doit terminer cette visite en terres marseillaises.
L’accueil avant la 2ème journée de Éric Zemmour à Marseille @RFI pic.twitter.com/KdQPlM5Rhy
— Julien Chavanne (@julien_chavanne) November 27, 2021
Les opposés s'attirent
Il y en aura pour tous les goûts ce samedi puisque du côté du Pharo c'est Christiane Taubira, l'ancienne ministre de la Justice sous François Hollande, qui fait le déplacement à Marseille. La présence de la femme politique dans la cité phocéenne au même moment qu'Eric Zemmour est un hasard du calendrier. Christiane Taubira a été invitée par Benoît Payan, maire de la ville, pour participer à un hommage à Gaston Crémieux, un avocat, écrivain et journaliste, fusillé en 1871 pour sa participation à la Commune de Marseille.
Nous rendons hommage à Gaston Cremieux, défenseur de la Commune, exécuté il y a 150 ans au Pharo. A l’heure où certains revisitent l’histoire, honorer cette mémoire est capital. pic.twitter.com/OVrVBw1DbZ
— Olivia Fortin (@olivia_fortin) November 27, 2021
Depuis qu'elle a quitté le gouvernement en janvier 2016, la parole de Christiane Taubira se fait rare mais avec l'aversion publique de la Guyannaise pour l'extrême-droite, la politique pourrait bien glisser un mot à ce sujet.
Un dernier meeting avant la primaire des Républicains
N’oubliez pas, samedi on reçoit @xavierbertrand dans notre belle ville de #Marseille ! @NousFrance_fr #Presidentielle2022 #GagnonsAvecBertrand pic.twitter.com/k5FfHr8tmU
— MustaphaDjebloune (@Moussdjebloune) November 25, 2021
Xavier Bertrand continue son déplacement dans le Sud de la France. Hier, après avoir rencontré les militants de droite à Nice, terres d'Eric Ciotti, c'est dans la deuxième ville de France qu'il a décidé de tenir l'un de ses derniers meeting avant la primaire des Républicains qui aura lieu du 1er au 4 décembre. Durant cette dernière, les 148 862 adhérents du parti sont appelés à voter pour l'un des cinq candidats officiels à la présidentielle : Michel Barnier, Xavier Bertrand donc, Eric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse.
L'homme politique qui avait rendu sa carte en 2017 pour protester contre l'élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti, l'a reprise en octobre dernier. Il devra donc notamment convaincre les Marseillais, si ce n'est déjà fait, de la solidité de ses convictions.