Dans l'Aude, des maires montent au créneau. Ensemble, ils choisissent de s'opposer à l'abattage systématique des platanes malades du chancre qui longent le Canal du midi. Quinze communes, toutes riveraines du canal se battent aux côtés du maire de Ventenac-en-Minervois.
Carcassonne a obtenu un moratoire de la part des voies navigables de France, le gestionnaire du Canal du midi. Résultat : une centaine de platanes est en sursis. Sur les 140 désignés au départ seulement 40 vont être finalement tronçonnés.
De son côté, le maire de Ventenac-en-Minervois alerte toutes les municipalités riveraines du Canal du Midi, ils se mobilisent pour refuser l'abattage systématique des arbres malades du chancre. Ces élus veulent encore croire à ce vaccin qui pourrait sauver ces arbres centenaires sur les berges de ce site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
La maladie des platanes
Le chancre coloré, un champignon tueur de platanes, apparu en 2006, fait des ravages depuis plusieurs années sur le parcours du canal entre Castelnaudary (Aude) et Béziers (Hérault). Ce qui implique d'abattre progressivement 42.000 arbres entre Toulouse et Agde (Hérault), pour les remplacer par des espèces plus résistantes.
350 ont déjà été plantés dans le secteur de Villeneuve-les-Béziers dans l’Hérault.
Ce plan devrait coûter plus de 200 millions d'euros au cours des 20 prochaines années, financé par l'État, les collectivités territoriales et le mécénat.