Areva dans la tourmente : le géant français du nucléaire vient d'annoncer des pertes records et un gigantesque plan d'économie d'un milliard d'euros d'ici deux ans. Les suppressions de postes ne sont pas exclues. Sur le site de Narbonne, le personnel s'est immédiatement réuni.
Areva a dévoilé mercredi la première phase de sa thérapie de choc avec un plan d'un milliard d'euros d'économies, d'importantes cessions et un recentrage de ses activités, alors qu'un rapprochement capitalistique avec EDF est de moins en moins exclu.
Dans l'Aude, le site d'Aréva ( ex Comhurex) emploie plus de 300 personnes dans la zone de Malvési, à Narbonne. Une partie de ces salariés, inquiets pour l'avenir, s'est réuni à l'extérieur pour évoquer cette situation plutôt sombre.
Pour l'heure, personne ne parle de suppression d'emplois mais la menace plane. Manuel Valls a indiqué mercredi à l'Assemblée qu'il faut "tout mettre en oeuvre pour éviter les licenciements" chez Areva, entreprise qui doit "travailler" avec EDF.
"Je souhaite redire l'implication totale du gouvernement pour que la filière nucléaire française soit remise en ordre de marche", a déclaré le Premier ministre, "L'Etat a pour le nucléaire français une ambition et il entend bien se faire entendre", a-t-il ajouté. "
J'entends les inquiétudes sourdes des salariés sur les conséquences sociales de ce plan et je les comprends", a-t-il poursuivi. "Tout doit être mis en oeuvre pour éviter les licenciements et privilégier l'activité et l'emploi dans chacun des territoires concernés", a-t-il dit. "Nous ne les laisserons pas tomber", a-t-il ajouté en évoquant les salariés.
"Dans les semaines qui viennent les ministres (de l'Economie et de l'Ecologie) Emmanuel Macron et Ségolène Royal examineront sans tabou les propositions que lui feront les directions d'EDF et d'Areva qui doivent travailler ensemble et dans une coopération qui doit être la plus étroite possible", a-t-il indiqué.